Cézanne, Paul

Cézanne, Paul

Lettre autographe signée à Victor Chocquet.

L’Estaque, 7 février 1879.

2 pages in-8 (207 x 130 mm) sur un bifeuillet.

Au collectionneur Victor Chocquet.

Témoignage de l'amitié entre Cézanne et Auguste Renoir.

Cézanne remercie son ami, avec humour, des renseignements qu'il lui a fournis : "Je crois que mon copain aura tout lieu d'être satisfait de la façon péremptoire et imprimée dont l'administration supérieure agit envers ses subordonnés" puis il se réjouit de la bonne fortune de Renoir. "Je suis heureux d'apprendre la bonne réussite de Renoir. Et espérons que quelque cas particulier mais point trop malheureux pour lui, l’aura tenu ces derniers temps loin de vous. Ma femme, qui chargée du soin de pourvoir à notre alimentation journalière, sait l’ennui et le souci que ça donne, prend part aux tourments de Madame Chocquet et lui présente ainsi que votre serviteur, ses plus respectueuses salutations. Quant au petit, il est terrible sur toute la ligne et nous prépare du mal pour l'avenir".

À la date de cette lettre, Renoir séjournait pour la première fois au château de Wargemont, engagé par Paul Bérard pour réaliser des portraits de sa famille.

Quant au "petit", il s’agit du fils de Cézanne et d’Hortense Fiquet, l'ancien modèle et la compagne du peintre (qui l'épousera en 1886).

Un des tout premiers soutiens des impressionnistes, malgré des moyens financiers modestes – il était alors employé au service des douanes – Victor Chocquet (1821-1891) avait fait la connaissance de Cézanne par l’intermédiaire de Renoir, rencontré lors de l’exposition de 1875 chez le Père Tanguy. Sa collection, dispersée après sa mort, comprenait quelque trente œuvres de Cézanne.