Pavie, Auguste

Pavie, Auguste

Mission Pavie en Indochine, 1879-1895.

Paris, Ernest Leroux, 1895-1919.

11 volumes in-4 (271 x 215 mm) dont un atlas, Géographie-voyages (7 volumes), Études diverses (3 volumes). Demi-chagrin brun (Géographie-voyages), demi-chagrin rouge (Études diverses), plats de percaline verte, noire et rouge, dos à nerfs (Reliures de l’époque).

[Avec :] Carte de l'Indo-Chine dressée sous les auspices des Ministres des affaires étrangères & du sous-secrétaire d’État des colonies par M.M. les capitaines Cupet, Friquegnon et de Malglaive, membres de la Mission Pavie […].

Paris, Augustin Chalamel, 1893. (1,95 x 1,47 m). La carte est divisée en segments, entoilée et repliée. Étiquette gravée au dos "Lanée, Succ^r de Longuet, graveur-éditeur de cartes géographiques".

Édition originale complète des 11 volumes de l’épopée indochinoise d’Auguste Pavie et de la très grande carte dépliante de l’Indochine.

Édition originale, rare complète.

Trois portraits (Auguste Pavie, le capitaine Cupet et Pierre Lelèvre-Pontalis).

Très abondante illustration dans le texte et de nombreuses cartes en couleurs et en noir dans le texte ou hors texte.

Les trois volumes des Études Diverses sont respectivement consacrés à la littérature du Cambodge, du Laos et du Siam, à l’histoire de ces pays et à l’histoire naturelle. Le dernier tome comporte 29 planches hors texte dont 17 d'entomologie, zoologie et conchyliologie gravées par Yuny, Fritel, Lartaud, etc. d’après les dessins de Poujade, Jobin, Noualhier, etc. dont 13 en couleurs.

L’atlas comporte 10 cartes en couleurs.

La très grande carte de l’Indochine, gravée par Poulmaire, donne les informations détaillées recueillies pendant la mission. Les itinéraires des différentes expéditions sont indiqués en rouge, les fleuves et les cours d'eau encore inexplorés le sont par des lignes bleues brisées.

En bas de la carte, dans un encadré, on trouve un tableau des Abréviations et traductions de principaux termes géographiques.

Deux envois autographes signés à Monsieur Fondère, datés du 23 février 1920.

Le premier sur le faux-titre du tome I du premier volume Géographie-voyages :

"Le premier tome a paru il y a dix-neuf ans, le VII^e et dernier paraît aujourd’hui ; je vous remets l’ensemble de l’œuvre, sûr que vous l’apprécierez et le conserverez en souvenir de votre affectionné ami. A. Pavie".

Le second sur le premier tome des Études diverses :

"A mon très sympathique Président et ami Monsieur Fondère, bien affectueux hommage. A. Pavie"

Auguste Pavie (1847-1925) s’embarque pour l’Indochine comme simple soldat en 1867 puis entre au service des Postes et Télégraphes où ses compétences sont rapidement remarquées. Il se voit confier la direction des travaux de la ligne télégraphique entre Phnom Penh et Bangkok, mission qu’il mène avec talent. Talentueux diplomate, il réussit à tisser de solides relations avec les autorités siamoises. Il se voit alors confier plusieurs missions à vocation scientifique, géographique et politique. En 1887, il est nommé vice-consul au Laos, à Luang Prabang. En 1892, il devient consul général de France à Bangkok, avant d’être promu commissaire général au Laos l’année suivante, s’entourant d’un aéropage de topographes, militaires, scientifiques et agents commerciaux.

La première mission, menée de 1879 à 1885, couvrit le Cambodge et le sud du Siam jusqu’à Bangkok. Pendant la deuxième, de 1886 à 1889, Pavie explore le nord-est du Laos et la rivière Noire au Tonkin jusqu’à Hanoï. La troisième, de 1889 à 1891, porte sur l’exploration du Mékong, de Saïgon à Luang Prabang. Enfin, la quatrième mission, de 1894 à 1895, concerne les régions du Laos limitrophes de la Chine et de la Birmanie, de la rive gauche du Mékong au fleuve Rouge.

M. Fondère, à qui Pavie offre cet exemplaire, est très probablement l’explorateur Alphonse Fondère (1865-1930), un des fondateurs du Congo français et attaché à la mission de Brazza au Congo. Administrateur de territoires, initiateur de sociétés commerciales ou bancaires, d’entreprises ferroviaires, minières, conseiller financier au Maroc, il fut membre du conseil de la Banque française d’Afrique, puis du Conseil supérieur des colonies.