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XIXe siècle (lots 30 à 57)

Renoir, Pierre-Auguste

2 lettres autographes signées, dont une illustrée d'un dessin original. La première à l'un de ses modèles et la seconde au collectionneur Paul Bérard.

Lot closes

November 20, 10:50 AM GMT

Estimate

2,000 - 3,000 EUR

Current Bid

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Lot Details

Description

Renoir, Auguste

2 lettres autographes signées, dont une illustrée d’un dessin original.

17 septembre 1880 et Naples mardi [novembre ? 1881].

 

1 et 2 pages in-8 (200 x 133 et 213 x 133 mm), à l'encre brune. Signées "Renoir".

 

À l’un de ses modèles, à l’époque où Renoir travaille au Déjeuner des Canotiers, et au collectionneur Paul Bérard.


- 17 septembre 1880. "Ma chère Lucie. Venez donc à Chatou demain avec un joli chapeau d'été. C'est pour poser dehors. Toilette légère. Mettez quelque chose dessous, il commence à faire froid. […] Avez-vous toujours ce grand chapeau qui vous rend si jolie. Si oui, c'est celui-là que je veux. Le gris, celui avec lequel vous avez été à Argenteuil".

Au centre de la page, le dessin d'un visage de jeune femme coiffée d’un chapeau à larges rebords.

Ce dessin fait bien évidemment penser à la jeune femme, figurant au premier plan du Déjeuner, souvent identifiée comme étant Aline Charigot, future femme du peintre.

 

- Naples mardi [novembre ? 1881]. Lettre écrite pendant le voyage de Renoir en Italie au collectionneur Paul Bérard, un de ses principaux mécènes. "Je suis toujours en train de peindre et je crois avoir fait des progrès. Je vais partir dans une dizaine de jours, soit pour Capri, soit pour Palerme, probablement pour Palerme. Et après à Tunis où je rêve de tableaux mirobolants. Vous voyez que je m'éloigne encore mais il faut savoir sacrifier ses plaisirs. Je ne veux rentrer qu’avec un bon bagage et quand je serai sûr de moi. Vous voyez comme c'est beau de m'éloigner de vous d'abord et du gibier ensuite car j'en aurais bien mangé un peu. Mais il faut fermer les yeux et ne voir que le devoir". Il le prie de le rappeler au bon souvenir de Mme Bérard et d’embrasser les mioches. "Je ne reçois pas de lettre de [Charles] Deudon. Dites-lui qu’il n’est pas gentil".

Il ajoute : "J'oubliais de vous dire de prendre le brouillard [peut-être "Venise – Brouillard"]. Quitte à me le rendre s'il ne vous plaît plus à mon retour car j'espère rapporter mieux. Je vous dis le prix, c'est dans les 100 francs, que vous me garderez pour mon retour. Merci". Et dans un second post-scriptum, il indique l'adresse de l’encadreur Dubourg, rue Saint-Roch. "C'est lui qui a fait le cadre du bébé Denis de Rougemont pour votre frère".


Le frère de Paul Bérard, Édouard avait épousé en 1861 Cécile Louise de Rougemont, veuve d'Alfred de Rougemont de Löwenberg dont elle avait eu un fils, Denis.

 

[On joint :]

Portrait photographique de Renoir [vers 1915-1918]. Tirage moderne du cliché attribué au studio Nadar.

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