Brel, Jacques

Brel, Jacques

Exceptionnel cahier de chansons. Manuscrits et brouillons autographes.

[1966].

45 pages dans un cahier à spirale grand in-4 (270 x 200 mm) et 12 pages sur 7 feuillets volants in-folio ou in-8 (270 x 210 à 180 x 110 mm) dont un détaché du cahier ; à l’encre noire ou bleue et au crayon ; avec quelques petits griffonnages automatiques dans les marges. Les deux contreplats du cahier sont également couverts de notes et de titres de chansons.

Exceptionnel manuscrit de travail contenant les textes, achevés ou non, d’une douzaine de chansons dont Mon Enfance, Mon père disait ou La Chanson des vieux amants.

Présentant de nombreuses ratures, corrections et ajouts, ce cahier propose soit une ébauche de ces chansons avec des variantes inédites, soit une version quasi définitive, mais avec des passages entièrement biffés puis repris.

Aux couplets rédigés s’entremêlent de simples notes et des titres isolés, parfois inédits (Les Anciens, J’arrive, Camarade, Les Coquèteleux ou Vietnam), des essais de rimes (par exemple avec "uge" / Bruges et Zeebruges), des décomptes de pieds, des indications sur la durée de telle ou telle chanson, et sur les contreplats, l'ordre de ses tours de chant.

Fils de (3 pages, avec des variantes inédites, proposant des "filles de" : "Filles de princesse ou filles d’Eve"…).

Le Gaz (2 pages, très corrigées).

Enfance [qui deviendra Mon Enfance] (4 couplets, avec décompte du nombre de pieds au verso de la page).

Cheval (7 couplets avec nombreuses reprises et corrections, 3 pages).

Hé M’man (3 couplets, 1 page).

Le Vent du nord [qui deviendra Mon père disait] (13 pages, en discontinu).

Je suis bien (3 couplets, 2 pages).

Parfaitement à jeun [qui deviendra À jeun] (2 pages).

[La Chanson des vieux amants] (4 vers, sans titre, 1 page). Pour cette chanson, voir lot 63.

[La Bière] (divers essais sur plusieurs feuillets, ne se suivant pas).

Un chant d’amour (2 pages).

Les Bonbons 67 (2 pages).

Etc.

Plusieurs pages ne présentent que quelques mots, parfois biffés. Sur les feuillets volants, ébauches et étapes de travail de chansons déjà citées, comme À jeun ou Mon père disait, où l’on relève des variantes et des propositions inédites. Les pages consacrées à Mon père disait [ici d’abord titré Le Nord puis Le Vent du Nord] reflètent l’inspiration bouillonnante du parolier. Sur 13 pages, en discontinu, et sur 2 feuillets volants, on trouve des couplets en premier jet, puis corrigés ou déplacés, avec parfois des vers non repris – biffés ou non – puis quelques pages plus loin, de nouvelles esquisses.

À noter que deux annotations (début d’un brouillon de lettre à un ami écrite de Lyon le 30 janvier 1966 et la mention "20 février 1966", en regard d’un couplet de Je vais bien) ainsi qu’une feuille de route de quatre concerts, permettent de dater ce cahier de l'époque où Brel décida de quitter la scène. Ayant officiellement annoncé ce choix, il donna ses derniers concerts parisiens à l'Olympia en octobre 1966, tout en honorant les dates déjà prévues d'une longue tournée qui se terminera à Roubaix, le 16 mai 1967.

On y trouve principalement les chansons des derniers concerts publics – enregistrées pour l’album Brel' 67, sorti chez Barclay au mois de janvier 1967 – ainsi que des notes et des versions préparatoires de chansons achevées et enregistrées ultérieurement, en studio, comme La Bière ou J’arrive (1968).