View full screen - View 1 of Lot 39. Lettre autographe signée à son ami Dedreux-Dorcy, à propos de l'exposition à Londres du "Radeau de la Méduse"..

XIXe siècle (lots 30 à 57)

Géricault, Théodore

Lettre autographe signée à son ami Dedreux-Dorcy, à propos de l'exposition à Londres du "Radeau de la Méduse".

Lot closes

November 20, 10:36 AM GMT

Estimate

4,000 - 6,000 EUR

Starting Bid

4,000 EUR

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Lot Details

Description

Géricault, Théodore

Lettre autographe signée à Pierre-Joseph Dedreux-Dorcy.

[Londres 23 avril 1820].

 

2 pages in-8 (215 x 135 mm), sur un bifeuillet avec adresse, marques postales et trace de cachet de cire rouge.


Très belle lettre à l’un de ses amis intimes, le peintre Dedreux-Dorcy, quelques semaines avant l’exposition du Radeau de la Méduse à Londres.

 

Géricault a attendu d’être un peu installé pour lui donner des nouvelles. "Notre ouvrage est reçu par Mr. Bulock [sic] qui se charge de tous les frais et qui me donne un tiers dans les bénéfices. Cela me paraît assez avantageux et même s'il m'avait fallu entreprendre seul cette affaire, j'y eusse certainement renoncé, vu les embarras infinis que cela donne. J'ai vu quelques tableaux exposés qui ne peuvent que donner de la confiance. L’école anglaise ne se distingue véritablement que par des sujets de paysage, de marine et de genre".

Il salue leur ami Ledieu que son compagnon de voyage dont le peintre Nicolas-Toussaint Charlet regrette l'absence, persuadé "qu’il pourrait faire beaucoup d'argent ici dans une exhibition".

"Auguste Lethiere doit avoir reçu la lettre où je le prie d’adresser le plus promptement possible le grand rouleau à Mr Bulock, comme il a déjà fait pour le Brutus de Mr. Lethiere".

Géricault était en relation avec la famille Lethière depuis son voyage en Italie en 1816-1817, Auguste étant le fils du directeur de la Villa Médicis à l’époque, le peintre Guillaume Guillon Lethière.


Enfin, en post-scriptum, il indique une adresse londonienne où lui écrire et précise : "Madame Vernet [l’épouse d'Horace Vernet] connait mieux l’adresse que moi. Ayez la bonté de la lui demander ou bien donnez sa lettre à mon père qui me l’enverra".


Exposé au Salon de 1819, sous le titre Scène de naufrage, Le Radeau de la Méduse avait provoqué une véritable polémique par son réalisme cru, bien que Géricault se soit vu décerner la médaille d’or à la fin de l’exposition. Le peintre fit en sorte de présenter son œuvre immédiatement après, à Londres. C’est dans la galerie où le naturaliste et explorateur William Bullock avait ses collections que le public put l’admirer à partir du 10 juin 1820, lui réservant un très grand succès, et permettant à Géricault de percevoir une somme confortable sur sa part du nombre d’entrées, ce qui lui permit de vivre durant les longs mois qu’il passa en Angleterre.

 

C’est par l’intermédiaire de Pierre Joseph Dedreux-Dorcy (1789-1874), ami de Géricault depuis leurs années commune de formation dans l’atelier de Guérin, que Le Radeau fut acquis par l’État lors de la vente posthume de l’atelier de Géricault, en novembre 1824.

Ch. Clément. Géricault, étude biographique et critique. Paris, 1879 ; lettre citée p. 190-191.

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