![View full screen - View 1 of Lot 252. Pèlerinage de Rome pour le jubilé de l'année sainte... [Vers 1700-1705]. In-4. Manuscrit inédit, illustré de 20 dessins. Récit d'un pèlerinage à Rome par six Marseillais..](https://sothebys-md.brightspotcdn.com/dims4/default/43f32fc/2147483647/strip/true/crop/2000x1303+0+0/resize/385x251!/quality/90/?url=http%3A%2F%2Fsothebys-brightspot.s3.amazonaws.com%2Fmedia-desk%2Fwebnative%2Fimages%2F62%2F56%2F74b0e71644ea9af80042dde67177%2Fpf2585-d8hyp-t2-03.jpg)
Europe (Lots 250 à 260)
Pèlerinage de Rome pour le jubilé de l'année sainte... [Vers 1700-1705]. In-4. Manuscrit inédit, illustré de 20 dessins. Récit d'un pèlerinage à Rome par six Marseillais.
Lot closes
November 20, 03:32 PM GMT
Estimate
3,000 - 5,000 EUR
Starting Bid
2,400 EUR
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Description
[Pèlerinage à Rome]
Saint Pelerinage de Rome pour le Jubilé de l’année sainte 1700.
Manuscrit.
[Vers 1700-1705].
In-4 (224 x 170 mm), encre brune sur papier réglé. 2 feuillets non chiffrés (préface) et 130 pages. Vélin ivoire, titre manuscrit en long à l’encre (Reliure de l’époque).
Savoureux manuscrit inédit d’un pèlerinage à Rome par un groupe de Marseillais (24 août 1699-13 mai 1700).
Il est illustré de 20 dessins à la plume soigneusement légendés, certains rehaussés au lavis. Trois d’entre eux sont montés sur onglets :
À ces vingt dessins s’ajoute un petit plan de la bibliothèque vaticane (p. 106).
7 vues gravées, la plupart par Israël Silvestre, complètent l’abondante illustration du récit (Partie du Sainct Georges de Venize, Altra veduta del Medesima grand Piazza di St Marco, Vue de la place et de l’église de Nostre Dame de Lorette, L’Église de Notre Dame de Portiuncule, L’Église de Saint Pierre, Campo Vacina et Veuë d’une partie de place Navonne à Rome).
"Le 24e aoust 1699 nous sommes partis six en compagnie pour aller de Marseille à Rome par terre et nous avons pris des litières pour Turin, et ce mesme jour 24e nous sommes allés coucher à Aix […]". Durant neuf mois, les pèlerins vont parcourir avec émerveillement l’Italie. Pour rejoindre Rome, ils traversent Turin "aussi grande qu’Aix", Milan, Pavie, arrivant à Venise à la mi-septembre. Fiers de leur origine marseillaise, ils se plaisent à comparer les monuments italiens à ceux de la cité phocéenne dont ils s’enorgueillissent. "L’église de Saint Marc n’est pas plus grande que la nostre de la majeur, elle n’a pas un ordre d’architecture fort agréable […]" (p. 17). Pour se rendre à San Giorgio, "on traverse un bras de Mer de la largeur de nostre port […]." À Saint-Marc, ce qui impressionne les voyageurs, c’est la bibliothèque. "Tous les livres qui y sont en grande quantité sont rellies sur le vélin, ornés de fleurs dorées et colorées, ce qui fait en effet merveilleux à travers le fil d’archad, ou de laiton formant grillage, qui en sert de porte sans en empecher la veuë" (p. 18).
Quelques jours plus tard, ils poursuivent leur route par Padoue, Ferrare, Bologne, Lorette, Macerata, Spolète et enfin Rome, le 27 octobre "sur le midy". "Rome la premiere et la capitale des villes du monde contient tant de choses rares et excelle en tant de manières toutes les autres villes que ce seroit vouloir entreprendre des volumes entiers que d’en vouloir faire une entière description, aussy me contenteray je seulement de dire quelques mots des principales églises qui ont toutes des richesses et des beautés très particulières […]" (p. 40). Dans la ville éternelle, la visite des quatre basiliques majeures s’impose : Saint-Jean-de-Latran, Saint-Pierre, Sainte-Marie-Majeure et Saint-Paul-hors-les-Murs.
"Enfin, apres avoir eu la consolation de sejourner dans Rome cette belle et Ste cité pres de six mois, nous en sommes partys en caleche le 13e avril 1700 qui étoit la troisesme feste de pasques, et nous sommes allés par le chemin de Florence […]" (p. 84).
Sur le chemin du retour, les pèlerins font étape à Sienne, "ville asses bien bastie", Florence "belle et agreable ville, aussy grande pour le moins que Marseille", Pise dont “le clocher mérite d’estre au nombre des merveilles du monde", Lucques, Livourne et Gênes "aussy estendüe que Marseille".
Le 5 mai 1700, ils partent de Gênes "felouque pour aller à Marseille […] Le 13 au matin nous sommes grâce à Dieu heureusement arrivés a Marseille […]".
Aux descriptions détaillées des monuments et des villes, s’ajoutent 9 pages de Remarques (p. 98-106) émaillées de nombreux détails sur leur vie quotidienne dans les auberges et les appartements loués "avec leurs ustensiles et nous faisions nostre mesnage" (p. 99), les différentes dépenses, etc.
Un seul nom de pèlerin est mentionné : celui de Jean Boyer, ecclésiastique, qui mourut à Rome le 18 février 1700 "après une maladie de fievre maligne qui le tint 14 jours dans le lit" (p. 97). Les cinq autres sont restés anonymes. Sans doute s’agissait-il de laïcs et de marchands comme en témoigne la liste "des amis à qui nous estions recommandés en Route" (p. 108) et qui ne mentionne que des noms de marchands exerçant dans les grandes villes italiennes.
Ce manuscrit semble constituer une mise au net de notes de voyage, réalisée après le retour. En effet, une liste intitulée "Cardinaux que nous avons vus pendant nostre séjour à Rome" (p. 107) comporte, à côté de certains noms, la mention "mort" ajoutée d’une main manifestement postérieure. Ces décès s’échelonnent de 1706 (cardinal de Coislin) à 1725 (cardinal de Bouillon).
Henry-Auguste Brölemann (1775-1854), amateur lyonnais (ex-libris).
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