Audebert, Jean-Baptiste — Louis-Pierre Vieillot

Audebert, Jean-Baptiste ─ Louis-Pierre Vieillot

Oiseaux dorés ou à reflets métalliques. Histoire naturelle et générale des colibris, oiseaux-mouches, jacamars et promerops. Histoire naturelle et générale des grimpereaux et des oiseaux de paradis.

Paris, Desray, 1801-1802.

2 volumes grand in-folio (504 x 334 mm). Maroquin rouge à grain long, plats ornés d'un large encadrement de filets et d'une guirlande de feuillages et d'oiseaux dorés, dos à nerfs orné d'oiseaux de paradis dorés, tranches dorées (Bozerian, signature en pied des dos).

Complet de la liste des souscripteurs, au début du premier tome.

L’un des très précieux 200 exemplaires de luxe au format grand in-folio avec les légendes imprimées en or.

Dans une somptueuse reliure de Bozerian.

Édition originale et premier tirage.

190 planches hors texte dessinées par Audebert, gravées sur cuivre par Louis Bouquet et imprimées en couleurs par Langlois, l’un des meilleurs imprimeurs en taille-douce de l'époque. Une planche est à double page (Le Parkinson mâle, pl. 14 du tome II).

Un des 200 exemplaires au format in-folio avec les légendes des planches imprimées en or et rehauts d'or dans le coloris des planches. Publié en 32 livraisons sur 26 mois, le tirage fut limité à 312 exemplaires : 200 exemplaires grand in-folio légendés en or, 100 exemplaires in-4 légendés en noir et 12 exemplaires avec le texte entièrement imprimé à l'or.

Soixante-huit nouvelles espèces y sont décrites pour la première fois avec une extrême précision. L’ouvrage est un magnifique témoignage de l’engouement pour le livre d’ornithologie qui, né dans la seconde moitié du XVIII^e siècle, s’épanouit au XIX^e siècle grâce aux prouesses techniques de l'impression en couleurs. "Fleuron de cet âge d'or de l'iconographie ornithologique française, l'ouvrage de Jean-Baptiste Audebert et Louis-Pierre Vieillot a pour objet les oiseaux au plumage doré ou argenté que Buffon avait précisément renoncé à faire figurer faute de pouvoir en rendre le lustre" (BnF, Des livres rares depuis l'invention de l'imprimerie, n° 108).

Afin de restituer les effets de plumages, Audebert eut l'idée "d'appliquer, [...] après l'impression de la couleur, un fin réseau de petits traits dorés ou argentés. Ainsi rehaussé, le plumage de l'oiseau devient étincelant et change de couleur et d'aspect suivant l'angle de vue sous lequel on l'observe. Une surprenante prouesse technique dont on ignore encore le procédé tenu secret" (Michel Schlup, p. 85).

Audebert meurt avant d’avoir achevé son œuvre qui fut poursuivie par Louis-Pierre Vieillot, secondé par deux peintres anglais.

Exemplaire somptueusement relié par Jean-Claude Bozerian : pour relier cet ouvrage, Bozerian a fait graver douze fers spéciaux représentant des oiseaux différents.