Rhodes, Alexandre de

Rhodes, Alexandre de

Histoire du royaume du Tunquin.

Lyon, Jean-Baptiste Devenet, 1651.

In-4 (222 x 158 mm). Veau fauve, double filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, pièce de titre de maroquin rouge, tranches mouchetées (Reliure de l’époque).

Le premier français en Cochinchine.

Première édition très rare, de la traduction française par le R.P. Henry Albi, de la relation du Tonkin publiée pour la première fois à Rome en 1650, en latin.

Une carte du Tonkin. Bandeaux, lettrines et culs-de-lampe gravés sur bois.

Alexandre de Rhodes, membre de la Compagnie de Jésus, embarque à Lisbonne en 1619 pour les Indes orientales. Retenu à Goa jusqu’en 1623 pour des raisons inconnues, il se rend à Macao en 1624 mais les persécutions qui sévissaient alors à l'encontre des chrétiens l’empêchent de poursuivre sa route jusqu’au Japon.

Il est ensuite envoyé en Cochinchine. En 1627, au Tonkin, Alexandre de Rhodes gagne la confiance du roi, mais suscite rapidement l’ire et la jalousie des eunuques. Rapidement expulsé, il retourne à Macao où il enseigne la philosophie pendant dix ans et visite la province de Canton. En 1640, il retourne en Cochinchine, où il est condamné à mort en 1646. Sa peine est toutefois commuée en bannissement à perpétuité. Il reprend alors la mer mais arrêté à Java, il est contraint de changer de route et finit par embarquer depuis Macassar.

Il visite Batan, Surate (1648), traverse le royaume de Perse, puis l’Anatolie et l’Arménie, rejoignant Smyrne par la mer. De Gênes, il se rend à Rome où il séjourne trois ans, avant de regagner Paris. Il prépare alors une nouvelle mission en Perse : il meurt à Ispahan en 1660.

"Le Père de Rhodes fut le premier Français qui visita la Cochinchine (Annam). Il en dressa une carte. La relation de ses voyages présente un grand intérêt. Remarquable de patience, de ténacité, d'érudition, il voyait juste, jugeait bien et se rendait un compte exact des régions qu'il visitait. Il composa un dictionnaire annamite-latin-portugais de très grande valeur" (A. Brébion).