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XIXe siècle (lots 30-58)

Monet, Claude

Lettre autographe signée à sa compagne, Alice Hoschedé [1892 ?]. Pendant un des séjours du peintre en Normandie.

Lot closes

June 18, 12:38 PM GMT

Estimate

2,000 - 3,000 EUR

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Lot Details

Description

Monet, Claude

Lettre autographe signée à Alice Hoschedé.

Lundi soir  [février 1882 ?].


4 pages in-8 (205 x 130 mm), au crayon, sur un bifeuillet.

 

Lettre écrite de Normandie où Monet tâche de travailler alors qu’Alice est à Poissy avec ses enfants et ceux de Monet.

 

Après avoir épousé en 1861 Ernst Hoschedé, collectionneur et ami de Claude Monet, elle épousera, une fois devenue veuve, ce dernier en juillet 1892.


"Chère Madame. J’espérais une bonne lettre de vous m’apportant de bonnes nouvelles qui me consoleraient un peu d’être ainsi obligé de garder le lit, au lieu de cela votre lettre m’apporte toutes sortes de mauvaises choses, aussi vous dire le mauvais sang que je me fais, les pensées qui me traversent l’esprit, n’est pas possible". Il s’inquiète de la santé de Bébé [Jean-Pierre Hoschedé, le dernier des enfants d’Alice] et des difficultés à trouver une autre location que celle de Poissy. "Vous me dites de revenir vous consoler, hélas puis-je abandonner ainsi ce que j’ai entrepris ici avec tant de mal et ne savez-vous pas que je fais tout pour revenir au plus vite mais c’est qu’il me faut au moins que mon séjour ici soit très productif ayant rien depuis longtemps bien des avances de Durand [Ruel]. Évidemment si je suis au lit c’est certainement parce que j’ai voulu trop faire. Il fait aujourd’hui un temps admirable et je n’ai pu en profiter voyant ce beau soleil qui n’avait pas paru depuis un siècle j’ai tenté d’aller travailler après-midi mais la tête me tournait et j’avais aussi peu de force que si je venais de faire une maladie". Il parle de ses fils, Jean qui a bien du mal à lui écrire et de Michel, son petit Mimi pour l'anniversaire duquel il va faire acheter quelque chose.

"Quelles sont donc toutes ces craintes pour l’avenir dont vous me parler sans cesse. Voilà Jacques [Hoschedé] remis, Bébé qui se remettra. Je sais que vous devez être lasse de cette vie mais ne désespérez pas ainsi je vous en conjure. Nous n’avons pas eu de chance en venant à Poissy. Eh bien nous irons ailleurs et nous aurons des jours meilleurs".

 

Après avoir résilié le bail de la villa Saint-Louis à Poissy, Monet et la famille Hoschedé s’installeront au printemps 1883 à Giverny, dans la maison dite du Pressoir, d’abord louée puis acquise par Monet sept ans plus tard.


Non citée dans Wildenstein.

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