
XXe siècle (lots 58 à 98)
Lettre autographe signée à ses amis Émile et Stéphanie Langui. Avec une page d'album, calligraphiée.
Lot closes
November 20, 11:06 AM GMT
Estimate
1,500 - 2,000 EUR
Starting Bid
1,500 EUR
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Description
Ernst, Max
Lettre autographe signée à Émile et Stéphy Langui, et poème autographe signé, calligraphié.
25 janvier 1954 et Seillans 8 août 1966.
1 page in-4 (272 x 210 mm), sur papier ligné et 1 page in-4 (265 x 203 mm), aux crayons de couleurs.
À ses amis Émile et Stéphy Langui. Lettre de vœux et recommandation pour un candidat au Prix de la Jeune Peinture Belge, Émile Langui faisant parti du jury de ce prix (aujourd’hui rebaptisé "Young Belgian Art Prize").
Ernst adresse mille pardons à ses amis pour sa réponse tardive à leurs vœux de Noël et de nouvel an. Il demande à Émile s’il connaît "un peintre moderne très abstrait qui est professeur d'histoire et qui s'appelle Dopchie (je ne garantis pas l'orthographe). Il est candidat au Prix de la Jeune Peinture. Emile est dans le jury. Dopchie a-t-il des chances ? C'est un ami de mon médecin De Mol, lui-même cinéaste a ses moments perdus et pousse ce jeune espoir de toutes ses forces". Il précise que quelques œuvres de ce peintre peuvent être vues chez ce médecin.
Maître de conférences en histoire de l’art, conservateur au Musée des beaux-arts de Gand puis responsable du département beaux-arts et littérature du ministère de l’Éducation publique, Émile Langui (1903-1980) organisa de grandes expositions en Belgique et à l’étranger, notamment lors des Biennales de Venise et de Sao Paulo. Critique d’art, il œuvra pour faire connaître les artistes belges. Il est possible que Max Ernst ait mal interprété le nom du candidat recommandé par son médecin et qu’il s’agisse de Henry Dorchy (1920-1902), peintre abstrait et historien d’art ayant obtenu le deuxième prix du Prix de la Jeune Peinture belge en 1953 et en 1954, et dont une œuvre, Oscillation, porte la mention "Prix Jeune peinture belge 1954".
Poème autographe, calligraphié en plusieurs couleurs. Éloge du restaurant Clariond, à Seillans dans le Var.
"Ce qui est bon chez
Clariond
C'est que le tableau
Dépasse le cadre.
Accueil : sourire franc et frais de tous ceux qui portent ce nom : De Grand-Père fondateur de la maison jusqu'au dernier né des poupons.
Patronnes et patrons.
Garçonnes et garçons.
Mets et consommations.
Quant à Monsieur André, dit Dédé, qui, avec art et science, prépare de bonnes choses, évitez de lui demander l'impossible.
Par exemple : Rossignol du jour. Belles de nuit sur canapé. Agneau de mer aux yeux clos. Asperges de la Lune. Écrevices [sic] à dos d'âne. Bœuf à la nage. Demandez plutôt :
LA TRUITE À LA PAGE".
Dans la marge de droite, une frise de petites figurines abstraites, évoquant la technique du frottage, chère à l’artiste.
C’est à Seillans qu’Ernst passa les dernières années de sa vie, en compagnie de sa femme Dorothea Tanning. L’établissement Clariond, situé sur la place du Thouron, a aujourd’hui cédé la place à un restaurant nommé "La Gloire de mon père".
[On joint :]
ERNST, Max. Dessin original signé "Max" avec envoi à Steffi et Émile Langui. Stylo bille bleu sur une carte du restaurant Les Petits Pavés, rue Bernard Palissy, à Paris (185 x 134 mm).
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