Schöner, Johann

Schöner, Johann

De iudiciis nativitatum libri tres.

Nuremberg, J. vom Berg & U. Neuber, 1545.

In-folio (300 x 205 mm). Veau havane, triple encadrement de roulettes à froid, réserve centrale ornée de trois fleurons losangés dorés, dos à nerfs orné à froid, étiquette avec le titre manuscrit à l’encre brune (Reliure allemande de l’époque).

Collation : [α]⁴, β⁴, A-Y⁴, Z⁶, a-n4, o⁶ (S4v, Z6v blancs)

8 feuillets non numérotés, y compris la page de titre, 152 feuillets, marque de l’imprimeur au verso dernier feuillet.

L’un des tout premiers ouvrages à défendre les théories coperniciennes.

Édition originale de ce livre d’astronomie judiciaire préfacée par Mélanchton.

Initiales ornées, gravures sur bois dans le texte et grande marque de l’imprimeur au dernier feuillet.

Articulé en trois parties, l’ouvrage est consacré aux génitures astrologiques.

Imprimeur, astronome, fabricant d'instruments à Nuremberg, et auteur de la première carte désignant le continent américain, Johann Schöner (1477-1547) fut l'un des premiers soutiens de Copernic et l’un de ceux qui l’incitèrent à publier le De revolutionibus orbium coelestium.

C’est vraisemblablement par l’intermédiaire de Georg Joachim Rheticus, qui passa quelque temps auprès de Schöner en 1538, que ce dernier fut mis au courant des tout derniers travaux, encore inédits, de Copernic. En 1539, encouragé par Schöner, Rheticus se rendit auprès du célèbre astronome polonais et publia, l’année suivante, en la lui dédiant, sa célèbre Narratio prima.

Dans cet ouvrage, Schöner, tout se basant sur la tradition astrologique de Ptolémée, n'en rejette pas pour autant les idées coperniciennes et considère que le système héliocentrique n’est pas incompatible avec l’astrologie. "Schöner had been one of those who encouraged Copernicus to publish his magnum opus. Now in the present work, although preferring the method of Ptolemy in astrological judgments to those of subsequent astronomers, Schöner maintained that the Copernican system was not unfavorable to astrology" (Thorndike).

Toutefois, malgré la prudence de Schöner, l’ouvrage a été mis à l’index, comme en témoigne la mention manuscrite au contreplat "liber prohibitus".