Berquen, Robert de

Berquen, Robert de

Les Merveilles des Indes orientales et occidentales, ou Nouveau traitté des pierres precieuses et perles, contenant leur vraye nature, dureté, couleurs et vertus.

Paris, Christophe Lambin pour l'auteur, 1661.

In-4 (222 x 164 mm). Veau fauve, filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, pièce de titre de maroquin rouge, roulette intérieure, tranches rouges (Reliure de l’époque).

Édition originale rare de cet important traité consacré aux gemmes et aux métaux précieux.

Portrait de la Grande Mademoiselle, lettrines, bandeaux et culs-de-lampe gravés sur bois.

Le portrait de la Grande Mademoiselle, réalisé par Nicolas de Larmessin, relié dans cet exemplaire provient de la seconde édition (1669). Il porte l’excudit de Pierre Bertrand "A Paris, chez P. Bertrand rue S^t Jacques à la Pomme dor Proche S^t Severin. Avec privilège du Roy".    

L’ouvrage, dédié à la Grande Mademoiselle, a été rédigé par Robert de Berquen, joaillier et orfèvre parisien. Il y donne une étude détaillée sur la nature, les couleurs, les vertus et la valeur des pierres précieuses, des perles et des métaux précieux. Après un premier chapitre sur leur nature et leur origine, l’auteur consacre quatorze chapitres aux principales pierres (diamant, saphir, topaze, rubis, émeraude, améthyste, aigue-marine, hyacinthe, opale, chrysolite, iris, vermeil, escarboucle, grenat, cornaline, turquoise, agate, onyx, sardoine, calcédoine, jaspe, lapis, cristal, perle, corail, ambre), le seizième est consacré à l’or et à l’argent.

Les pièces liminaires comprennent un sonnet dédié à l’orfèvrerie, également reproduit en page 100, ainsi qu’un dizain signé des initiales "P. D. R."

Les douze dernières pages contiennent une table détaillant les titres d’or (en carats) et d’argent fin (en deniers et grains) travaillés par les marchands orfèvres à Paris, dans les principales villes européennes et en Turquie. À la fin du volume, on trouve les Vers tirez de Ronsard à la louange de l'Or.

L’exemplaire provient de la bibliothèque de Jacques Le Jay, doyen de Vézelay. Il était le fils de Guy-Michel Le Jay, avocat au Parlement, passionné de langues anciennes et l’éditeur de la Bible polyglotte publiée à Paris en 1629 et 1645.

Il appartint ensuite à Pierre-Claude Pecquot de Saint-Maurice (1687-1759), président à la Chambre des comptes de Paris.