Guichard, Claude

Guichard, Claude

Funerailles & diverses manieres d'ensevelir des Rommains, Grecs et autres nations, tant anciennes que modernes, descrites par Claude Guichard Docteur és droits, & dediees a Treshaut, trespuissant, et tresmagnanime Prince, Charles Emanuel Duc de Savoye.

Lyon, Jean de Tournes, 1581.

In-4 (225 x 152 mm). Maroquin noir, filets et dentelle dorés en encadrement, armes dorées au centre des plats, dos à nerfs orné de fers dorés, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures (Reliure du XVII^e siècle).

Exemplaire aux armes de Jean de La Vieuville. Des bibliothèques Jean-Jacques de Bure et Joachim Gomez de la Cortina.

Édition originale dédiée à Charles-Emmanuel de Savoie de cet ouvrage historique et anthropologique sur les rites funéraires depuis les Romains.

Titre dans un bel encadrement architectural et 59 figures sur bois dans le texte de Pierre Cruche (pièces de monnaie, médailles, pierres tombales, courses de chars et une scène de préparation rituelle d’un corps).

Dédicace imprimée en caractères de civilité.

30 pages intitulées "Des terres descouvertes de nostre temps ausquelles on a donné le nom de Nouveau Monde et d’Indes Occidentales ou Amérique".

Le premier livre est consacré aux cérémonies funéraires des Romains, le second à celles des Grecs. Le troisième aborde les rites funéraires des peuples d’Afrique et d’Asie, des Turcs et des musulmans, puis ceux d’Europe, d’Amérique du Sud, des Antilles et d’Amérique du Nord, incluant également les Cannibales et les Géants. L’ouvrage se poursuit avec les pratiques des Égyptiens et des Juifs et s’achève sur les rites chrétiens.

L’exemplaire fit partie de la bibliothèque de Jean de La Vieuville (mort en 1714). Deuxième fils de Charles de La Vieuville, il fut bailli et ambassadeur de l’ordre de Malte en France. Son frère aîné, René-François, était l’un des bibliophiles les plus célèbres du XVII^e siècle, renommé pour la finesse de la dentelle dite" à la Vieuville" ornant ses ouvrages. Tous deux faisaient partie du "petit cercle des curieux" qui s’était formé à Paris à la fin du règne de Louis XIV, un groupe dont les activités annonçaient l’essor bibliophilique du XVIII^e siècle.

Saint-Simon, dans ses Mémoires, en brosse un élogieux portrait : "C'était un des hommes les plus aimables, et un fort honnête homme, noble et magnifique autant qu’il le put dans son emploi, sans faire tort à personne".