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Afrique (lots 171 à 195)

Turgot de Saint-Clair, Antoine

Factum, contenant l’histoire tragique pour le sieur Martin Marcara Avasinz... [Paris, 1676]. Vélin souple de l'époque. Première et sans doute unique édition de ce récit contenant les visées de Colbert sur Madagascar.

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Lot closes

November 20, 02:14 PM GMT

Estimate

1,000 - 1,500 EUR

Starting Bid

1 EUR

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Lot Details

Description

Turgot de Saint-Clair, Antoine

Factum, contenant l’histoire tragique pour le sieur Martin Marcara Avasinz, natif de la ville d’Hispahan, capitale de Perse, conseiller au Conseil souverain de l’Isle-Dauphine, & directeur des comptoirs de la Compagnie françoise des Indes orientales dans les Indes & dans la Perse, demandeur en requeste presentée au Conseil de Sa Majesté du 5 mars 1676. Et Michel Marcara, son fils.

[Paris, 1676].


In-4 (248 x 185 mm). Vélin souple, triple filet doré en encadrement avec fleurs de lis dorées aux angles (Reliure de l’époque).


Première et sans doute unique édition de ce récit dévoilant les visées de Colbert sur Madagascar et le rapport du maître des requêtes au Conseil du roi Antoine Turgot de Saint-Clair sur l’affaire Marcara.

 

Martin Marcara Avanchinz, arménien natif d’Ispahan, se lança dès son jeune âge dans le négoce avec l’Inde et la Perse. Par la suite, il étendit ses activités à l’Europe, ce qui lui permit de rencontrer Colbert en 1665 et d’être jugé apte à intégrer la Compagnie des Indes. Il quitta la France pour l’Inde, via Madagascar, en avril 1666, et fut nommé "Conseiller et Directeur des comptoirs à créer sur la côte de Coromandel".


Sa carrière au sein de la Compagnie des Indes fut cependant compromise en raison de son hostilité avec son supérieur, François Caron. En effet, après avoir refusé de participer aux malversations de ce dernier, Marcara devint la cible de persécutions destinées à le discréditer et le faire tomber. Il fut accusé de "désobéissance" et de "grandes cabales avec les Arméniens de Surat", puis soupçonné d’avoir détourné une partie du capital qui lui avait été confié. Caron poursuivit ses efforts pour nuire à Marcara et parvint à le faire arrêter pour calomnie en 1670. Marcara fut détenu durant trois années dans les cales du Vautour, puis maintenu à Port-Louis par ordre de Louis XIV jusqu’en 1675. Libéré, il engagea alors une action en justice contre les directeurs de la Compagnie et se présenta devant Turgot de Saint-Clair le 12 janvier 1675. Le procès dura une dizaine d’années. "On ignore tout de la fin de Maracara Avanchinz, qui semble n’avoir rien obtenu, en dépit des appuis qu’il pouvait avoir à Paris" (Gabriel Ranpoandro, Un marchand arménien au service de la Compagnie française des Indes : Marcara Avanchinz, Archipel, 1979, p. 99-114).

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