Urzúa y Arizmendi, Martín de

Urzúa y Arizmendi, Martín de

Vera, e distinta relatione Dell' acquisto fatto [...] Nell' Indie del Regno d'Itza dominato dal Ré Canech [...] nel dì 13. Marzo del trascorso Anno 1698. 

Naples et Rome, Gaetano Zenobi, e Giorgio Placho, [1699].

Fascicule in-4 (223 x 163 mm). 4 pages. En italien. Chemise en maroquin noir moderne, titre doré sur le dos.

La prise du dernier bastion maya par les Espagnols.

Édition originale.

Trois fois gouverneur du Yucatán, Martín de Urzúa y Arizmendi (1653-1715) travailla dès 1694 à l'ouverture de la route entre Campeche et Petén, dans ce qui est aujourd’hui le Guatemala. Il dut combattre les Itza qui s'y étaient réfugiés avant l’arrivée des conquistadors, avec leur roi Canek.

Le texte précise que le peuple, vivant sous la domination "diabolique de ses idoles [...], adorait le Soleil, la Lune et même les planètes, érigées en divinités", allant jusqu'à sacrifier les chrétiens vivant dans les territoires voisins.

Le roi Canek aurait refusé toute discussion avec le général, qui décida de l'attaquer malgré ses troupes plus réduites. À bord de petits bateaux que des charpentiers construisirent sur place, les hommes d'Urzúa embarquèrent le 13 mars 1698 pour atteindre la capitale située sur une île du lac, faisant prisonniers le roi et son grand prêtre. "Ainsi fut ouverte la communication entre les deux provinces, et le royaume conquis se trouva dès lors sous l'obéissance du général".

Les richesses de la région sont aussi décrites : "La lagune susdite est d'une grande profondeur, semblable à la mer, remplie de poissons. Le climat y est doux, la terre très fertile, produisant plusieurs récoltes de blé chaque année, et disposée à donner toute espèce d'herbes et de fruits venus d'Espagne. On y trouve de hautes montagnes d'albâtre, des arbres qui produisent les plus exquis baumes, le poivre, le cacao et bien d'autres richesses que l'on estime fort en Europe. Les infidèles portaient à leurs oreilles de l'or, de l'argent et des pierres précieuses".