Mendoza, Juan Gonzáles de

Mendoza, Juan Gonzáles de

Dell’historia della China.

Rome, Bartolomeo Grassi, 1586.

In-4 (231 x 160 mm). Maroquin rouge, triple filet en encadrement, armes dorées au centre des plats, dos à nerfs orné du chiffre "IADT" répété, tranches dorées (Reliure de l’époque).

Un des livres les plus importants publiés sur la Chine.

L’exemplaire du célèbre bibliophile Jacques-Auguste de Thou.

Première édition italienne, traduite par Francesco Avanzo. L'édition originale espagnole avait été publiée l’année précédente.

Vignette sur le titre aux armes du pape Sixte V, dédicataire de l’ouvrage, lettrines et culs-de-lampe gravés sur bois.

Juan González de Mendoza (vers 1540-1617) est envoyé en Chine en 1580 par Philippe II d’Espagne comme ambassadeur. Il débarque à Vera Cruz pendant l’été 1581, mais, en raison de troubles politiques aux Philippines, est contraint d’interrompre son voyage dans la vice-royauté du Mexique. Il y passa trois ans, mettant ce temps à profit pour rassembler de nombreuses informations sur la politique, le commerce et les coutumes de la Chine. À son retour, en 1583, le pape Grégoire XIII lui confia la tâche de consigner le fruit de ces précieuses observations.

La première partie est consacrée à la géographie, la religion, les mœurs et le gouvernement de la Chine ; la seconde aux récits des voyages des frères franciscains et augustins en Chine parmi lesquels celui du père Ignatio, contenant de nombreux détails sur Saint-Domingue, la Jamaïque, Cuba, Porto-Rico et le Mexique.

Exemplaire frappé aux premières armes et au chiffre du célèbre bibliophile Jacques-Auguste de Thou, célibataire. Ce fer, dont on peut dater l'usage de 1579 à 1587, date de son premier mariage, est le moins fréquent.

Jacques-Auguste de Thou (1553-1617) fut conseiller d'État, maître de la librairie du roi et négociateur de l'Édit de Nantes. À sa mort, sa bibliothèque passait pour la plus belle de son temps, riche de quelque 30 000 volumes. Ses descendants en firent dresser l'inventaire, en 25 gros volumes in-folio. La collection est ensuite achetée par le marquis de Ménars, qui la vend en bloc au cardinal de Rohan en 1706. Son neveu, le prince de Soubise, la reçoit en héritage.