L’École des cadavres. Denoël, 1938. Édition originale de ce pamphlet. Exemplaire de tête sur Japon avec envoi autographe.
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June 19, 12:38 PM GMT
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Description
Céline, Louis-Ferdinand
L’École des cadavres.
Paris, Denoël, 1938.
In-8 (213 x 138 mm). Maroquin noir janséniste, dos lisse, titre doré, tranches dorées, doublure de daim violet avec encadrement de box gris beige, couverture et dos, chemise, étui (J.-P. Miguet).
Exemplaire de tête sur Japon avec envoi autographe.
Édition originale.
Un des 32 exemplaires de tête sur Japon impérial, celui-ci un des 20 hors commerce (n° XIII).
Envoi autographe signé, sur le premier feuillet blanc :
"à M. Parot [?].
Bien amicalement
LF Céline".
Le destinataire de cet envoi est difficilement identifiable. Il pourrait éventuellement s'agir du journaliste Louis Parrot ou encore du psychiatre Antoine Porot, connu pour sa théorie raciste du primitivisme.
Ce pamphlet violemment antisémite comporte notamment un terrible et long passage dans lequel Céline explique que, selon lui, les maux de son époque, mais aussi les guerres à venir, vienne du fait que le monde est "enjuivé". Céline souhaite un rapprochement entre l’Allemagne nazie et une France débarrassée de la démocratie parlementaire, des Juifs et des Francs-maçons. Selon Céline, juifs et communistes pourraient être à l’origine d’une nouvelle guerre tandis que le nazisme représenterait… l'espoir de paix !
Denoël dut retirer ce volume de la vente en mai 1939, mais, durant l’occupation, il le réédita en 1941 et 1942.
En janvier 1945, les trois pamphlets de Céline furent inscrits sur la liste d’Ouvrages à retirer de la vente établie par le ministère de la guerre. À son retour en France, Céline n’autorisa jamais leur réimpression, décision respectée depuis lors par ses ayants-droits. En 2018 l’autorisation de les rééditer fut accordée, mais les éditions Gallimard s'y refusèrent.
Dubuffet n’avait qu’une seule vraie admiration littéraire : Céline, qu'il relut jusqu'à la fin de sa vie. Pour mieux entrer dans l'univers de l'artiste qu'il admirait, Jacques Dauchez eut à cœur de rassembler toute la production de Céline, ses romans et ses plus atroces pamphlets.
"Dubuffet n’avait qu’une seule vraie admiration littéraire : Céline. Dans sa bibliothèque, tout Céline, dans l’édition blanche de Gallimard. L’École des cadavres a été si souvent relu que le livre est en miettes. Dans ses cahiers de Notes de lecture, il mentionne qu’il a relu, d’août à novembre 1982, Mort à crédit et Nord. En juillet 1984, quelques jours avant sa mort, sa dernière lecture sera pour Céline. Il reprend Nord, qu’il aime tant.
Ces lectures tardives de Céline sont des relectures. Car Dubuffet a toujours voué à Céline un véritable culte." (Michel Ragon, "Jean Dubuffet : non-lieux ", paru Le Magazine littéraire, juillet-août 1990, cité en ligne : http://louisferdinandceline.free.fr/indexthe/dubuffet/ragon.htm ).
Sur Dubuffet et Céline, voir lot 86 (lettres de Dubuffet à propos de Céline et quelques lettres autographes de Céline).
Dauphin & Fouché, n° 38A1.
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