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Céline, Louis-Ferdinand

Mort à crédit.1936. Exceptionnel exemplaire sur Japon. Avec envoi à l’épouse de l’un de ses meilleurs amis et collaborateurs, Robert Beckers.

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Lot closes

June 19, 12:32 PM GMT

Estimate

15,000 - 20,000 EUR

Current Bid

9,500 EUR

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Lot Details

Description

Céline, Louis-Ferdinand

Mort à crédit.

Paris, Denoël et Steele, 1936.

 

In-8 (219 x 143 mm). Maroquin noir janséniste, dos lisse, titre doré, tranches dorées, doublure de daim violet avec encadrement de box gris beige, couverture et dos, étui (J.-P. Miguet).

 

Exceptionnel exemplaire sur Japon.

Avec envoi à l’épouse de l’un des meilleurs amis et collaborateurs de Denoël.

 

Édition originale.

 

Un des 47 exemplaires sur Japon, celui-ci un des 22 exemplaires hors commerce (n° V).

Exemplaire nominatif pour Mme Robert Beckers avec envoi à cette dernière.

 

Les rares exemplaires hors commerce sont les seuls à contenir le texte intégral du roman, tous les autres exemplaires ayant été censurés "à la demande des éditeurs" (Avertissement). Denoël supprima purement et simplement les passages considérés comme pornographiques.

 

Envoi autographe signé à l’épouse de l’un des meilleurs amis de l’éditeur Robert Denoël, sur le faux-tirre :

"A Madame Juliette

Beckers

Bien amicalement,

LF Céline".

 

Robert Beckers (1908-1979) était un ami de longue date de Denoël : ils s’étaient rencontrés durant leurs études à Liège vers 1922, puis se fréquentent encore une fois devenus parisiens. En 1939, Denoël chargea son ami de l’hebdomadaire Notre Combat qu’il venait de lancer. Très lié avec Denoël à la libération, il est le dernier à lui avoir parlé avant son assassinat en décembre 1945.

La dédicataire de cet exemplaire, Juliette Geneste, avait épousé Robert Beckers en 1929 ; le couple divorcera en en 1937.

On connaît aussi un exemplaire du Voyage au bout de la nuit que Céline dédicaça à Robert Beckers (vente Sicklès, 1983, n° 76, voir P. Fouché, n° 83D14).

Dans une interview donnée à Pierre Langers, le 23 juin 1936, parue dans la revue Toute l'édition, Denoël explique avoir demandé "quelques suppressions" à Céline : "En réalité, les passages en blanc que vous avez remarqués dans le livre ne représentent guère que la valeur de 3 ou 4 pages. Pour le reste, qui est parfois d'un réalisme cent pour cent, nous avons jugé que le mouvement de l'œuvre elle-même le justifiait." D'après Céline pourtant, Denoël eut une réaction très violente, relatée dans une lettre, concernant ces passages : "même pour un homme comme vous, il y a des limites, une mesure à garder ! […] Avec le texte intégral du roman, c'était bien simple : nous allions tout droit aux poursuites pour outrages aux bonnes mœurs. Nous avions manqué le prix Goncourt. Nous ne raterions pas la correctionnelle..." Outre ces problèmes de morale, l'œuvre elle-même est incontournable et, après le Voyage (1932), Céline signe un autre chef-d’œuvre de la littérature française du XXe siècle.

Dauphin & Fouché, n° 36A1.

H. Thyssens, " Robert Beckers", en ligne : http://www.thyssens.com/08temoignages/beckers_robert.php

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