Descamps, Henry

Descamps, Henry

Histoire et géographie de Madagascar depuis la découverte de l’île, en 1506, jusqu’à nos jours. Ouvrage écrit d’après les publications officielles les plus récentes et accompagné d’une carte nouvelle de Madagascar et de ses dépendances.

Paris, P. Bertrand, 1846.

[Relié à la suite, du même auteur :]

Du rétablissement de l’Empire. Deuxième édition. Paris, Plon frères, 1852.

2 ouvrages en un volume in-8 (214 x 130 mm). Chagrin rouge, dos à nerfs orné du chiffre impérial couronné et doré, double encadrement de filets dorés et à froid, abeille dorée aux angles, armes impériales dorées au centre du premier plat, chiffre "N" couronné doré au second, roulette intérieure, tranches dorées (Reliure de l’époque).

Madagascar avant la conquête coloniale. L’exemplaire de Cavour.

Édition originale.

Une carte de Madagascar hors texte.

Sous le règne de la reine Ranavalo I, de 1828 à 1860, la Grande Île demeura fermée aux étrangers. Henry Descamps (1815-1891) souligne qu’aucune étude d’ensemble sur Madagascar n’existait alors, à l’exception de celle de William Ellis.

Partisan affirmé de la conquête coloniale, Descamps bénéficia d’un accès privilégié aux sources officielles. Visiblement influencé par le lobby malgache, son œuvre vise à contrer les ambitions anglaises tout en revendiquant "la grande île française de la mer des Indes", rattachée à la France depuis son annexion sous Louis XIV.

Le texte, relié à la suite, montre combien Descamps misait sur le régime impérial pour la promotion de ses idées de conquête.

Envoi autographe signé, sur le feuillet de garde :

"À monsieur le comte de Cavour,

Hommage de l’auteur

Henry Descamps, Verceil, 7 octobre 1855".

Homme politique piémontais, Camillo Benso, comte de Cavour (1810-1861), fut l’une des figures de proue du Risorgimento et l’un des pères fondateurs de la nation italienne.

Francophile affirmé, il effectua plusieurs séjours en France dès les années 1840. En 1852, il rencontra Louis Napoléon, alors président de la Deuxième République, quelques mois avant son accession au trône impérial. Grâce au soutien de ce dernier, Cavour parvint à étendre l’influence du Piémont dans le nord de l’Italie, au détriment de l’Autriche.