Livres anciens (lots 1-29)
Sensuyuēt les cēt nouvelles cōtenant cent hystoires... Lyon, [vers 1530]. Maroquin rouge de Bauzonnet-Trautz. Petit chef-d’œuvre et premier recueil de nouvelles de la littérature française composé, vers 1460, à la cour du duc de Bourgogne.
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June 18, 12:02 PM GMT
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Description
Cent Nouvelles, les
Sensuyuēt les cēt nouvelles cōtenant cent hystoires, ou nouueaulx cōptes plaisans a deuiser en toutes bonnes compaignies par maniere de ioyeusete.
Lyon, Olivier Arnoullet, [vers 1530].
In-4 gothique (198 x 132 mm). Maroquin rouge, triple filet doré en encadrement, dos à nerfs orné de fers dorés, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure (Bauzonnet-Trautz).
Collation :
a-r8. Soit 136 feuillets. 40 lignes, caractères gothiques.
Petit chef-d’œuvre et premier recueil de nouvelles de la littérature française composé à la cour du duc de Bourgogne vers 1460.
Première édition publiée, à Lyon, chez Arnoullet, vers 1530. Le même éditeur en publiera une seconde en 1532.
Titre imprimé en rouge et noir, orné d’une grande figure (lettré lisant un livre), de 38 figures gravées sur bois dans le texte, dont plusieurs répétées, d'une grande figure au recto du dernier feuillet (le roi entouré de six personnages) et de nombreuses lettrines ornées.
L’ouvrage fut publié pour la première fois à Paris, chez Antoine Vérard, en 1486.
Ce savoureux recueil, "faussement attribué parfois à Antoine de la Sale, fut composé à la demande du duc de Bourgogne Philippe le Bon, vers 1462, par un écrivain de cour, peut-être Philippe Pot. Plusieurs seigneurs bourguignons pour se divertir racontent à tour de rôle de gaillardes histoires, avec abondance de ripailles, joutes amoureuses, feintes et jeux de mots, qui forment une suite au Décameron de Boccace et annoncent les contes du XVIe. Pourtant, derrière la gaîté d’apparence, on sent les inquiétudes d’un siècle qui finit mal : la loyauté chevaleresque a disparu, l’amour filial, le mariage, l’amitié même sont touchés par la dégradation des mœurs et l’avènement du mensonge. Le texte original fut plusieurs fois adapté, compilé, remis en forme au XVIe siècle" (Bechtel).
"C'est un chef-d’œuvre de style ; et le premier ouvrage en prose, sans contredit, où la langue française montre cette clarté et cette facile élégance qui l'ont rendue la langue de l'Europe civilisée" (Viollet-le-Duc, Bibliographie des chansons, fabliaux, contes en vers et en prose, 1859, p. 144).
Baudrier, X, 39.
Bechtel, 545, N-78.
Brunet, I, 1735.
Tchemerzine, IV, p. 72.
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