XIXe siècle (lots 30-58)
Scènes de la vie orientale. Paris, Sartorius, 1848. Rare édition originale. Le premier volume portant un envoi autographe de Nerval à Édouard Rigo.
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June 18, 12:52 PM GMT
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15,000 - 20,000 EUR
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Description
Nerval, Gérard de
Scènes de la Vie Orientale.
1. Les Femmes du Caire. 2. [Les Femmes du Liban].
Paris, Ferdinand Sartorius, 1848.
2 volumes in-8 (213 x 133 ; 220 x 135 mm). Tome I : demi-chagrin brun, dos à nerfs (Reliure de l’époque). Étui moderne de toile bleue. Tome II : maroquin bleu canard, dos à nerfs, étui (Alain Lamoureux).
Rare édition originale avec les deux volumes à la date de 1848. Le premier porte un rare envoi autographe de Nerval à Édouard Rigo.
Édition originale.
Tirage de première émission. Le second volume, à l’adresse de Sartorius, avec le sous-titre Les Femmes du Caire (au lieu de Les Femmes du Liban) sans indication de tomaison. Dans ce même volume, sur la couverture et le titre la date de "M DCCC XLVIII" a été en partie grattée pour la transformer en "M DCCCL" mais les chiffres (X et VIII) ont été rétablis au crayon.
On ne connaît que peu d’exemplaires avec les deux volumes à la date de 1848.
Ce récit du voyage qu’entreprit Nerval en 1842 parut, dès 1846, dans la Revue des Deux Mondes. Mis en vente juste avant la Révolution de 1848, l'ouvrage, en raison des bouleversements politiques, connut un échec commercial. La même année, Sartorius publie Les Femmes du Liban qui rencontre le même insuccès. L'éditeur Hippolyte Souverain remit en vente les deux volumes ensemble, avec de nouveaux titres et de nouvelles couvertures à son adresse et à la date de 1850 ou 1851.
Au cours de ce voyage, en janvier-décembre 1843 Nerval visita Alexandrie, Le Caire, Beyrouth, Chypre, Rhodes, Smyrne, Constantinople, Malte et Naples. Dans une lettre adressée à son père, le docteur Étienne Labrunie, le 25 décembre 1842, il avait ainsi exprimé son besoin d’évasion : "L’hiver dernier a été pour moi déplorable, l’abattement m’ôtait les forces, l’ennui du peu que je faisais me gagnait de plus en plus et le sentiment de ne pouvoir exciter que la pitié à la suite de ma terrible maladie m’ôtait même le plaisir de la société. Il fallait sortir de là par une grande entreprise qui effaçât le souvenir de tout cela".
Envoi autographe signé, sur le titre sdu premier volume :
"À mon cher ami Rigo
Gérard de Nerval".
Édouard Rigo (1813-1876), imprimeur-lithographe et éditeur, s’associa vers les années 1830 à son frère Jules pour la reprise des ateliers de l’imprimeur Senefelder. Leur collaboration prit fin en 1843. Édouard continua seul mais fit rapidement faillite. Au début de l’année 1848 il s’associa à Georges Trotignon ; mais leur collaboration s’avéra de courte durée. "Un livre – le seul à notre connaissance – est enregistré à la Bibliographie de la France du 18 novembre 1848 au nom de Rigo et Trotignon, 2 place Vendôme, sous le titre d’Almanach démocratique et sociale […] et c’est certainement Rigo qui dédicace un exemplaire de l’almanach en ces termes ‘à son ami Gérard de Nerval, l’éditeur Rigo’" (Jean Ziegler, "Rigo ‘Maître Jacques’", in Études nervaliennes et romantiques, III, Presses universitaires de Namur, 1981, p. 19 et sqq).
Le 25 septembre 1851, Nerval confie à Maxime Ducamp avoir dîné "chez quelqu’un à Montmartre, Rigo que Théophile Gautier connaît. En descendant d’une terrasse je roule d’un escalier, ma poitrine porte sur un angle et mon genou droit se tord et se foule".
Édouard Rigo (envoi et timbre humide au tome I)
Carteret, II, p. 218.
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