XIXe siècle (lots 30-58)
Études de mœurs au XIXe siècle. Scènes de la vie privée. – Scènes de la vie de province. – Scènes de la vie parisienne. Paris, 1834-1837. Première ébauche de La Comédie humaine. De la bibliothèque de Robert Hoe.
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June 18, 12:30 PM GMT
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Description
Balzac, Honoré de
Études de mœurs au XIXe siècle. Scènes de la vie privée. – Scènes de la vie de province. – Scènes de la vie parisienne.
Paris, Madame Charles-Béchet [puis] Werdet, 1834-1837.
12 volumes in-8 (201 x 122 mm). Demi-maroquin rouge, dos à nerfs orné de filets dorés, tête dorée (Reliure très légèrement postérieure).
Première ébauche de La Comédie humaine. De la bibliothèque Robert Hoe.
Cette collection s’articule en trois séries de quatre volumes et contient plusieurs romans en édition originale, dont Eugénie Grandet, premier grand succès public de l’auteur.
Les autres textes inédits sont les suivants : La Fleur des Pois (qui deviendra Le Contrat de mariage), La Recherche de l’absolu, les deux derniers chapitres de La Femme de trente ans, La Femme abandonnée, La Grenadière, L’Illustre Gaudissart, La Vieille fille, la première partie des Illusions perdues, Les Deux poètes, Les Marana, et l’Histoire des Treize (dont La Comtesse aux deux maris, qui deviendra par la suite Le Colonel Chabert).
Les Études de mœurs au XIXe siècle sont une étape cruciale dans la lente genèse de La Comédie humaine. Balzac y met en place, pour la première fois, le procédé des personnages récurrents. En complétant les nouvelles éditions de textes déjà parus par des créations inédites, en regroupant le tout en trois séries (Scènes de la vie privée, Scènes de la vie de province et Scènes de vie parisienne), Balzac procède, en 1834, à la première "mise à l'état monumental" de son œuvre, qu'il envisageait de compléter par trois nouvelles séries : les Scènes de la vie politique, Scènes de la vie militaire et Scènes de la vie de campagne, finalement abandonnées.
Il approfondira cette ambitieuse et nouvelle vision de la création romanesque par les Études philosophiques qui paraitront en 20 volumes entre 1835 et 1840. Ce n'est qu'en 1842 qu'il regroupera sous le nom de Comédie humaine ce gigantesque édifice d’historien de la société française, dont les Études de mœurs au XIXe sont les piliers. La célèbre préface du tome VIII ─ celui des Illusions perdues ─ formule explicitement l'entreprise prométhéenne à laquelle Balzac travailla avec acharnement jusqu'à la fin de sa vie.
L'écrivain voulut, pour cette édition, revoir chacun de ses textes : "Les ouvrages réimprimés et les inédits ont demandé un travail égal [...]. Il en est où tout a été renouvelé, le sujet comme le style" (Préface, tome VIII). Les tractations avec les éditeurs furent compliquées et douloureuses : Balzac devait s'assurer de rentrer dans les droits de ses textes déjà parus en revues ou dans des volumes collectifs, et se débarrasser de certaines obligations. Il y parviendra enfin, et dans des circonstances célèbres : "Enfin, me voici en train de conclure un traité qui va retentir dans notre monde d'envie, de jalousie, de sottise et faire jaunir encore la bile jaune de ceux qui ont l'audace de vouloir marcher dans mon ombre. Une maison de librairie assez respectable m'achète 27000 fr. l’édition des Études de mœurs au XIXe siècle [...] Voilà de quoi faire rugir tous les fainéants, les aboyeurs, les gens de lettres ! Le libraire est une dame, une veuve que je n'ai point vue et que je ne connais pas" confie-t-il à Mme Hanska le 18 octobre 1833 en parlant de la veuve Charles-Bechet. Ces négociations lui inspireront d’ailleurs les Illusions perdues qui paraît ici pour la première fois mais publiée par l'éditeur Werdet en 1837. Ce dernier rachètera également les droits des deux premiers volumes des Études de mœurs mis en vente, les tomes III et IV de Scènes de la vie privée (La Recherche de l'absolu et La Femme de trente ans). Pour le tome III, Werdet rachète le stock des exemplaires non vendus et y ajoute une couverture à son adresse. Il remanie en revanche intégralement le corps de l’édition Bechet de La Femme de trente ans.
Robert Hoe (ex-libris ; ne figure pas dans ses ventes).
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