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XXe siècle (lots 82-117)

Camus, Albert

Discours de Suède. Gallimard, 1958. Exemplaire de René Char avec envoi.

Lot closes

June 18, 01:24 PM GMT

Estimate

5,000 - 7,000 EUR

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Lot Details

Description

Camus, Albert

Discours de Suède.

Paris, Gallimard, 1958.


In-12 (176 x 110 mm). Reliure de l'éditeur de moire grise ornée d'un soleil doré avec rayons noirs.


Exemplaire de René Char, avec un magnifique envoi à Camus.


Édition originale du discours de réception du prix Nobel de littérature prononcé le 10 décembre 1957 devant l’académie suédoise et de la conférence donnée quatre jours plus tard à l’université d’Upsal sous le titre L’Artiste et son temps.


Un des 50 exemplaires hors commerce sur vélin (n° 773), d'un tirage à 850 exemplaires.


Exemplaire de René Char, avec envoi autographe signé :

"à René Char,

qui allume, comme N.[ietzsche],

les feux qui réchauffent et

éclairent,

avec le salut fraternel

de son fidèle

Albert Camus

Octobre 1958".


Albert Camus reçoit le Prix Nobel de littérature pour l'ensemble de son œuvre, et surtout pour deux romans : L'Étranger et La Peste, et un essai philosophique sur l'absurdité de la condition humaine : Le Mythe de Sisyphe.


À la remise de son prix, Camus déclare au cours de la conférence de presse : "Notre plus grand poète français selon moi, je veux dire René Char, qui est pour moi non seulement un poète, un grand poète et un écrivain d'immense talent, mais qui est pour moi comme un frère".


La profonde amitié d'Albert Camus et de René Char avait débuté en 1946, et ne s'interrompra qu'à la mort de Camus en 1960.

"Il y a peu d'hommes aujourd'hui dont j'aime à la fois le courage et l'attitude. Vous êtes de ceux-la - le seul poète aujourd'hui qui ait osé défendre la beauté, le dire explicitement, prouver qu'on peut se battre pour elle en même temps que pour le pain de tous les jours. Vous allez plus loin que les autres, n'ayant rien exclu" (lettre de Camus à Char, 30 juin 1947). 

Char, quant à lui, écrivait à Gallimard à propos de son ami : "J'aimais chez lui la continuité du sentiment profond, la certitude qui comptait. Le visage privilégié qu'il tirait soudain de son coeur, il le dévoilait et le revoilait tout aussitôt. Ni le temps, ni l'ombre, ni l'humeur n'y opposait sa tâche. Observateur de soi sans indulgence, appliqué et volontaire, il ne se bornait donc pas aux apparences d'autrui." Et dans un article au Figaro littéraire paru le 26 octobre 1957 : "Je veux parler d'un ami [...] Depuis plus de dix ans que je suis lié avec Camus [...] Dans la constance des cœurs expérimentés, l'amitié ne fait le guet ni n'inquisitionne. Deux hirondelles, tantôt silencieuses, tantôt loquaces, se partagent l'infini du ciel et le même auvent".


[On joint :]

Invitation adressée à René Char par l’ambassadeur de Suède à Paris et Madame R. Kumlin, à un dîner, donné le 2 décembre "En l'honneur de M. Albert Camus, Prix Nobel de Littérature 1957".

René Char (envoi).

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