Corréard Alexandre – Jean-Baptiste Savigny

Corréard Alexandre – Jean-Baptiste Savigny

Naufrage de la frégate La Méduse, faisant partie de l'expédition du Sénégal, en 1816 ; relation contenant les événemens qui ont eu lieu sur le radeau, dans le désert de Saara, à Saint-Louis et au camp de Daccard; suivie d'un examen sous les rapports agricoles de la partie occidentale de la côte d'Afrique, depuis le Cap-Blanc jusqu'à l'embouchure de la

Paris, Eymery, Delaunay, Mad. Ladvocat et Treutell & Wutz, 1818.

[Relié à la suite :]

Paulin-Étienne d’Anglas de Praviel. Relation nouvelle et impartiale du naufrage de la frégate La Méduse et des événements qui ont eu lieu dans le désert de Zaarha et au camp de Daccard,

Nismes, chez Gaude, 1818.

Deux ouvrages en un volume in-8 (200 x 125 mm). Demi-basane blonde, dos lisse orné de fers dorés (Reliure de l’époque).

Le naufrage de la Méduse raconté par trois survivants.

Seconde édition du texte de Corréard et Savigny, refondu et augmenté des notes de Charles-Marie Brédif. L’ouvrage fut publié pour la première fois en 1817.

Portrait du roi Zaïde lithographié et colorié en frontispice et plan du radeau, gravé d'après Corréard.

En 1816, la France reprend ses comptoirs au Sénégal, occupés par les Britanniques, et envoie des colons pour rétablir sa souveraineté. Le 17 juin, la frégate la Méduse, quitte l'île d'Aix sous le commandement du capitaine Hugues Duroy de Chaumareys, avec à son bord 392 personnes (gouverneur, militaires, fonctionnaires, savants et colons). Le 2 juillet, le navire s’échoue sur un banc de sable à une cinquantaine de kilomètres des côtes.

Un mois plus tard, quinze survivants, dérivant sur un radeau, sont miraculeusement sauvés. Parmi eux figurent Jean-Baptiste-Henry Savigny (1793-1843), chirurgien de marine, Alexandre Corréard (1788-1857), ingénieur géographe, et Charles-Marie Brédif, ingénieur.

Édition originale du texte de Paulin-Étienne d’Anglas de Praviel, autre survivant, avec sa signature au verso du faux-titre.

"Naufragé de la Méduse, après une année de malheur et de privations, je rentrai dans le sein de ma famille, pour y rétablir ma santé délabrée, et attendre les ordres du gouvernement. Le souvenir des événemens désastreux dont j’avais été victime et témoin, occupait souvent ma pensée ; mais certes j’étais loin de prévoir que je mettrais un jour le public dans ma confidence, et que j’armerais de la plume une main qui n’a connu que l’épée."

Cet autre survivant du naufrage, donne une version différente de celle de Corréard et Savigny, avec lesquels il avait engagé, dès 1818, une vive polémique. En effet, dès la publication de texte de Corréard et Savigny, d’Anglas s’indigna : "Quelle fut ma surprise, lorsque ce rapport fut contraire aux faits dont j’avais été témoin, aux observations que j’avais faites, aux détails que j’avais recueillis".