Sévigné, Marie de Rabutin-Chantal, marquise de

Sévigné, Marie de Rabutin-Chantal, marquise de

Recueil des lettres de madame la marquise de Sévigné, à madame la comtesse de Grignan, sa fille.

Paris, Nicolas Simard et Rollin, 1734-1737.

6 volumes in-12 (162 x 94 mm). Veau marbré, dos à nerfs orné du chiffre "CC" couronné, tranches rouges (Reliure de l’époque).

Importante édition des Lettres de la marquise de Sévigné.

Précieux exemplaire provenant de la bibliothèque de Joseph-Antoine Crozat, marquis de Tugny.

Édition en grande partie originale et la première classée par ordre chronologique. Elle a été complétée en 1737 par deux volumes supplémentaires.

Première édition publiée avec l’assentiment de Pauline de Simiane, petite-fille et filleule de la marquise de Sévigné, et la première réunissant autant de lettres (614).

Portrait de Mme de Sévigné, gravé par Chereau, placé en frontispice des tomes I et V.

C’est en 1725 que furent, pour la première fois, publiées quelques lettres de Mme de Sévigné. Cette édition n’en regroupait que 28, la plupart mal retranscrites et fragmentaires. L’année suivante, Bussy-Rabutin, cousin de Mme de Sévigné, publia une édition considérablement augmentée comprenant 134 lettres. Plusieurs éditions se succédèrent jusqu’en 1734, date à laquelle Pauline de Simiane demanda à Perrin, éditeur d’Aix-en-Provence, d'établir une édition d'après les manuscrits, ne retenant que les lettres adressées à la comtesse de Grignan. L'édition de 1754 sera augmentée de lettres à divers correspondants.

L’exemplaire a appartenu à Joseph-Antoine Crozat, marquis de Tugny (1699-1750), fils du célèbre banquier Antoine Crozat (1655-1738). Conseiller au Parlement de Toulouse, puis conseiller à la première chambre des requêtes du Parlement de Paris (1720), maître des requêtes (1724) et président de la quatrième chambre des enquêtes (1726-1740), Joseph-Antoine Crozat avait réuni une importante collection de peintures, dessins et pierres dures. Sa bibliothèque, conservée en son hôtel de la place Vendôme, fut dispersée en 1751.