XXe siècle (lots 82-117)
Die Grundlage der allgemeinen Relativitätstheorie. Leipzig, [1919]. Exemplaire signé, offert au mathématicien espagnol, Federico Alicart.
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Description
Einstein, Albert
Die Grundlage der allgemeinen Relativitätstheorie.
Leipzig, Johann Ambrosius Barth, 1916 [pour 1919].
In-8 (232 x 152 mm). Broché. Sous étui.
Exemplaire signé, offert au mathématicien espagnol Federico Alicart en 1923.
La première monographie complète sur la théorie qui révolutionna la physique moderne.
Cette communication sur la relativité générale et la gravitation – complétant les travaux précédents d’Einstein sur la relativité restreinte – avait paru en pré-originale dans l’importante revue de physique Annalen der Physik (n°7, vol. 49, 1916), avant de faire l’objet d’un tirage à part, avec une table des matières et une introduction, inédites. Elle fut par la suite réimprimée, notamment en 1919 – notre exemplaire – par le même éditeur [Arthur Meiner, repreneur de la maison d'édition de Johann Ambrosius Barth], à l’adresse et à la date de l’édition originale.
Signature autographe d’Einstein, datée de Madrid 1923, à l’encre noire, sur la page de titre, suivie de la signature de F. Alicart, également à l’encre noire.
Au début des années 1920, en raison de la situation politique préoccupante en Allemagne et après l’assassinat de son ami Walter Rathenau, ministre des Affaires étrangères d’origine juive, en juin 1922 par un groupe terroriste d’extrême droite, Einstein s’était senti menacé et avait accepté une tournée de conférences dans plusieurs pays, du Japon à la Suède. C’est lors de son passage en Asie que le prix Nobel de physique, décerné un an plus tôt, lui fut attribué pour ses recherches sur les effets photo-électriques.
Symbole du progrès intellectuel et du pacifisme après la Première guerre mondiale, Einstein fut accueilli avec enthousiasme lors des semaines passées en Espagne, même si la complexité de ses idées submergeait parfois son auditoire. Les étapes de ce voyage furent abondamment couvertes par la presse espagnole à travers chroniques, interviews, photographies et caricatures.
De février à mars 1923, honoré de plusieurs distinctions, Einstein parcourt donc la péninsule ibérique, donnant des conférences en allemand, parfois en français, quelque peu " inaccessibles" (d’après le quotidien espagnol ABC du 6 mars 1923) pour des auditeurs ne possédant pas tous les compétences et connaissances scientifiques nécessaires. À Madrid, le 8 mars, il prononça plusieurs discours tout au long de la journée, à l’Université centrale, à l’Association des Étudiants et à l’Athénée scientifique et littéraire.
C’est lors de cette dernière prise de parole qu'Alicart Garcés, jeune étudiant en ingénierie et en sciences exactes de 21 ans, qui avait étudié notamment à Hambourg, traduisit les propos du savant à qui il servit également de guide lors de son séjour madrilène. En remerciement, il reçut cet exemplaire signé des mains du savant qui, selon les dires d’Alicart lui même, aurait glissé entre les pages un problème à résoudre. Le jeune scientifique, ayant résolu ladite question, écrivit à Einstein qui lui répondit de Berlin : "la solution est tout à fait correcte" (La biblioteca del matemàtic Alicart, p. 35-36).
Federico Alicart (1902-1984) devint par la suite un scientifique renommé, obtenant en 1930 le prix Escalona, professant à l’Institut de Melilla (Melilla Institute), fondateur d’une académie avec le mathématicien Navarro Borrás. Aujourd’hui considéré comme l’un des pionniers du calcul analogique, sa vaste bibliothèque scientifique de Llucena comptait plus de 4 000 ouvrages dont de nombreuses éditions originales.
Federico Alicart.
Vicente Aparici, neveu du précédent.
Par descendance aux actuels propriétaires.
The Collected Papers of Albert Einstein, vol. 6. The Berlin Years: Writings, 1914-1917, A. J. Kox et R. Schulmann, 1997.
X. Gual Arnau, J. Monterde García, La biblioteca del matemàtic Alicart : un nou tresor a Llucena, Publicacions de la Universitat Jaume I, 2000.
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