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XXe siècle (lots 82-117)

Valéry, Paul

La Jeune Parque. Paris, 1917. Édition originale. L’exemplaire de Louis Rouart relié par Paul Bonet.

Lot closes

June 18, 01:52 PM GMT

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7,000 - 10,000 EUR

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Lot Details

Description

Valéry, Paul

La Jeune Parque.

Paris, Nouvelle Revue Française, 1917.

 

In-4 (235 x 187 mm). Maroquin bleu, plats ornés d’une forme stylisée de box blanc et rose évoquant, selon Bonet, une "silhouette blanche et rose (La Parque ?)", flanquée d’un entrelac d’arabesques de box rouge, orange et moutarde, dos lisse, doublure et gardes de velours bleu bordé d’un listel de box rose clair, tranches dorées sur témoins, couverture et dos, chemise à dos et bandes à recouvrement de maroquin bleu, étui (Paul Bonet, 1969).

 

L’exemplaire de Louis Rouart relié par Paul Bonet.

 

Édition originale de l’une des œuvres majeures de la poésie française du XXe siècle.

 

L’ouvrage est dédié à André Gide qui avait incité Valéry à renouer avec la poésie : "Depuis bien des années, j’avais laissé l’art des vers ; essayant de m’y astreindre encore, j’ai fait cet exercice, que je te dédie. P.V."

 

Un des 25 exemplaires de tête hors commerce sur Japon impérial (n° XIV).


Envoi envoi autographe signé, au libraire et critique d’art Louis Rouart :

"à mon cher Louis Rouart

bien affectueusement

son

P. Valéry"

 

C’est grâce à André Gide que Paul Valéry fait d’abord la connaissance d’Eugène Rouart, le frère aîné de Louis, et entre ainsi dans cette famille avec laquelle il tissera des liens d’amitié profonds. En 1900, Paul Valéry épouse Jeannie Gobillard, cousine germaine de Julie Manet, qui se marie, elle, avec Ernest Rouart, un autre frère de Louis, le même jour, à Saint-Honoré d’Eylau.

 

Paul Bonet a réalisé six autres reliures pour La Jeune Parque. En 1951, pour l’exemplaire n° XIX sur Japon, il crée une silhouette et note avoir "pensé à une apparition vague et semi-abstraite d’une parque" (Carnet, n° 949). Quelques années plus tard, en 1963, il revisite cette composition, en précisant "la mystérieuse Parque ?", puis la décline une troisième fois pour cet exemplaire.

Louis Rouart (envoi).

 

Michel Demont (ex-libris).

Paul Bonet, Carnets, 1643.

"Après vingt ans de silence, Paul Valéry fit paraître en 1917 un très long poème, La Jeune Parque, qui d’emblée lui apporta la renommée. […] Pour étoffer ses anciennes poésies, il songea à leur adjoindre une pièce d’une quarantaine d’alexandrins. La guerre venue, pour atténuer son angoisse, il s’imposa les contraintes prosodiques les plus rigoureuses. De ce gigantesque effort – Paul Valéry ne couvrira pas moins de huit cents pages d’ébauches pour donner aux cinq cents vers de La Jeune Parque leur forme définitive – naîtra l’œuvre où se fondent dans une harmonie rarement égalée “une extrême sensualité, une extrême intellectualité, une extrême musicalité” " (Paul Valéry, Exposition du centenaire, Paris, Bibliothèque nationale, 1971, p. 49).

 

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