Ensemble d'éditions originales consacrées aux expériences mescaliniennes de Michaux, dont 3 avec envoi à Maurice Saillet et 3 tirés à part. 1957-1966.
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Description
Michaux, Henri
Ensemble d'éditions originales consacrées à ses expériences mescaliniennes, dont 3 avec envoi à Maurice Saillet et 3 tirés à part.
1957-1966.
Après De Quincey, Baudelaire, avant Kerouac ou Burroughs, Michaux est l'un des écrivains majeurs de la drogue. Trois de ces volumes présentent un envoi à Maurice Saillet, dont on connaît l'importance pour la publication de Misérable miracle.
L’Infini turbulent. Paris, Mercure de France, 1957.
In-4. Maroquin bordeaux à encadrement, plat de balsa, couverture et dos, étui (J.-P. Miguet).
Édition originale de cette relation presque scientifique de son expérience mescalinienne : Michaux décrit l'effet des différentes doses de la drogue, son état de conscience altéré et les écrits ou dessins produits sous l'effet des stupéfiants.
Reproduction de 11 dessins de l'auteur en héliogravure, dont 7 à pleine page.
Un des 50 exemplaires de tête sur vélin pur fil (n° 25).
[On joint :]
Lettre autographe signée à un "Cher Monsieur", datée Dimanche, montée en tête.
"Voici comme promis, le texte corrigé du chapitre premier de l''Infini turbulent' destiné à l'imprimeur Darantière. Avec mon salut amical
Henri Michaux".
Vents et Poussières. Paris, Galerie Karl Flinker, 1962.
In-8. Veau estampé à motif de galets gris, en partie déverni, étiquette de titre en box bris souris sur le premier plat, dos lisse, doublure et gardes de daim gris, couverture et dos (C. et J.-P. Miguet).
Édition originale.
Reproduction de 9 dessins mescaliniens.
Un des 80 exemplaires de tête sur vélin de Rives (n° 51), comportant :
Les grandes Épreuves de l’esprit et les innombrables petites. Paris, N.R.F., Point du Jour, 1966.
In-8. Maroquin vert à encadrement, plats de papier à la colle, couverture et dos, étui (C. et J.P. Miguet).
Édition en partie originale.
Un des 200 exemplaires hors commerce des 4800 exemplaires sur bouffant Alfa (n° 5017).
Envoi autographe signé, sur le faux-titre :
"Amicalement
à Maurice Saillet
souvenir d'un homme
... que cette face [?] est un [?] bocal
Henri Michaux".
3 tirés à part, dont 2 avec envoi autographe signé à Maurice Saillet (3 plaquettes in-8, la première en bradel de Leroux, les deux autres en demi-maroquin noir à bandes de Miguet).
Édition originale constituée par le tirage à part d'un texte qui sera repris dans Connaissance par les gouffres, en 1961.
Tirage limité à 30 exemplaires.
Avec 16 corrections autographes au stylo bille.
Édition originale. Ce texte sera repris dans Les Grandes aventures de l'esprit en 1966.
Tirage limité à 30 exemplaires.
Envoi autographe signé : "à Maurice Saillet, Henri Michaux".
Édition originale. Ce texte sera repris dans Les Grandes aventures de l'esprit en 1966.
Tirage limité à 20 exemplaires.
Envoi autographe signé, au verso de la page de titre :
"A Maurice Saillet
avec le souhait de N.A. [?]
et de mauvaises lectures
H.M."
Témoin de Michaux pendant ses premières expériences de la mescaline, l'ami Maurice Saillet fut aussi à l'origine de l'édition de Misérable miracle en 1956 aux Éditions du Rocher : ce texte, qui ne devait être qu'un album de dessins accompagné de commentaires, deviendra un véritable et très développé essai sur les effet de la drogue.
Sur Maurice Saillet, voir aussi lots 88 (lettres de Dubuffet) 140 et 141 (éditions de Michaux avec envois à Saillet).
L’Infini turbulent : Imbert, 53.
La Psilocybine : Imbert, 58.
Vents et Poussières : Imbert, 63.
Les Présences qui ne devraient pas être ici : Imbert, 66.
Le Merveilleux normal II : Imbert, 67.
Les grandes Épreuves de l’esprit : Imbert, 69.
H. Michaux, Œuvres complètes, éd. R. Bellour et Y. Tran, Pléiade, II, p. 1371-1372.
Saillet et Michaux. "Maurice Saillet (1914-1990) occupe une place singulière dans le cercle rapproché de Michaux : à la fois le ‘défenseur’ et l'’ami’ (comme en témoigne la dédicace d'Exorcismes), sur le versant opposé à Paulhan et à la N.R.F. Dès 1935, il est, sous le pseudonyme de Max Jordan, un des lecteurs avisés de La nuit remue. Il devient vite une des éminences grises des lettres françaises. Associé à Adrienne Monnier, à partir de 1940, dans sa fameuse librairie La Maison des amis des livres, il collabore à partir de 1947 à Combat où, parmi bien d'autres choses, il s'amuse à tenir la chronique des faits et gestes publics de Michaux ; il participe, avec Maurice Nadeau, à la création des Lettres nouvelles ; il devient un conseiller écouté, quoique officieux, au Mercure de France, et fonde, avec Emmanuel Paillet, en 1948, le Collège de Pataphysique. Auteur d'éditions critiques de Jarry et de Lautréamont, entre autres, il a été aussi l'éditeur de Michaux au Mercure de France (Nouvelles de l’étranger ; L'Infini turbulent) et aux Éditions du Rocher (Misérable miracle). Proche de Michaux au point d'avoir été le ‘témoin’ d'une des premières expériences de la mescaline, Saillet le ‘camarade’, ‘l'inflexible critique’, apparaît aussi dans les lettres que Michaux lui envoie comme le ‘traître’ : celui qui, dans ses ‘Billets doux’ signés Justin Saget, attire ‘Michaux malgré lui’ dans les journaux. La trentaine de lettres conservées de Michaux à Saillet (pour l'essentiel entre 1942 et 19563 — il ne reste de Saillet à Michaux qu'une seule lettre) sont traversées par une ironie drolatique à la mesure de l'humour salubre et affectueux des deux correspondants." (Pléiade).
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