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Jacques Monory

N.Y. n°1

Lot closes

July 8, 01:32 PM GMT

Estimate

12,000 - 18,000 EUR

Starting Bid

10,000 EUR

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Lot Details

Description

Jacques Monory

1924 - 2018

N.Y. n°1


signed and dated 70 (lower right); signed, titled and dated 1970 (on the reverse)

oil on canvas

146,4 x 97 cm; 57 ⅝ x 38 ¼ in.

Executed in 1970.


We thank Paule Monory for the information provided on this work.

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Jacques Monory

1924-2018

N.Y. n°1


signé et daté 70 (en bas à droite); signé, titré et daté 1970 (au dos)

huile sur toile

146,4 x 97 cm; 57 ⅝ x 38 ¼ in.

Exécuté en 1970.


Nous remercions Paule Monory pour les renseignements fournis sur cette oeuvre.

Galerie Klang, Cologne

Private Collection, Germany (acquired from the above)

Acquired from the above by the present owner

Jean Christophe Bailly, Monory, Paris 1979, pp. 192-194, illustrated

Pierre Tilman, Monory, Paris 1992, no. 373/2, p. 312, illustrated

Cologne, Galerie Klang, Jacques Monory, 1971

Paris, Musée d'Art Moderne; Brussels, Palais des Beaux-Arts, Monory - Catalogue 1968-1971, June - December 1971, illustrated

Amsterdam, Stedeljik Museum, Jacques Monory – Velvet Jungle/N.Y., January - February 1972, illustrated

Jacques Monory's N.Y. no. 1 from 1970 is the first in a series of twelve paintings created during and following the artist's inaugural visit to New York, where he was immediately offered an exhibition by Ivan Karp at the OK Harris Gallery - an offer he had to decline due to time constraints. Several works from this series are held in major institutional collections, including N.Y. no. 8 at the Museum Boijmans Van Beuningen in Rotterdam and N.Y. no. 10 in the collection of the Musée National d'Art Moderne at the Centre Pompidou.


The painting reflects the era's growing public apprehension about nuclear energy and its dangers, making an indirect reference to a severe incident that occurred at the Indian Point nuclear power plant in Buchanan, New York, on June 5, 1970 - coincidentally during Monory's visit to New York. The incident required 700 workers, operating in brief shifts of just minutes due to contamination, to conduct repairs over seven months.


Rendered in Monory's signature dreamlike celestial blue, New York no. 1 presents the stark motif of a nuclear reactor's control panel above a prominent "Keep Off Wall" sign and a diagonal crack running through the supporting wall behind. The work articulates a static, frozen narrative in a pop art blow-up style, functioning like a living still life that balances grave subject matter with subtle humor.

 

The "Keep Off Wall" sign serves as a humorous wink to Magritte's notion "Ceci n'est pas une pipe", creating a playful bridge between the picture and its viewer as well as a distinction between reality and representation, while offering multiple interpretations: a warning to the staff not to lean on the wall, and perhaps even a tongue-in-cheek instruction to keep the painting itself off the wall.

 

Like Monory's most significant paintings, N.Y. no. 1 is both poetic and narrative, expressing an almost palpable silence. The crack suggests vulnerability while introducing movement and the passage of time - an opening toward an uncertain but imaginable future, evoking the atmospheric tension of a thriller or film noir.


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N.Y. no. 1 de Jacques Monory, datée de 1970, est la première d’une série de douze peintures réalisées durant et après le premier voyage de l’artiste à New York. C’est à cette occasion qu’il reçut immédiatement une proposition d’exposition de la part d’Ivan Karp à la galerie OK Harris - une offre qu’il dut décliner faute de temps. Plusieurs œuvres de cette série sont aujourd’hui conservées dans des collections institutionnelles majeures, dont N.Y. no. 8 (1971) au Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam, et N.Y. no. 10 (1971) dans la collection du Musée National d’Art Moderne au Centre Pompidou.

  

La peinture reflète l’inquiétude croissante de l’époque face à l’énergie nucléaire et à ses dangers. Elle fait d’ailleurs référence, de manière indirecte, à un incident grave survenu à la centrale nucléaire d’Indian Point à Buchanan (New York), le 5 juin 1970, coïncidant avec le séjour de Monory à New York. L’incident nécessita l’intervention de 700 ouvriers, opérant par rotations de quelques minutes seulement en raison de la contamination, pour effectuer des réparations qui durèrent sept mois.


Peinte dans le bleu céleste onirique caractéristique de Monory, New York no. 1 présente le motif ambigu d’un panneau de contrôle de réacteur nucléaire, surmontant un panneau bien visible indiquant « Keep Off Wall », avec une fissure diagonale traversant le mur porteur en arrière-plan. L’œuvre articule une narration figée et statique, dans un style d’agrandissement emprunté au pop art, fonctionnant comme une nature morte vivante, qui équilibre la gravité du sujet avec une pointe d’humour subtil.

 

Le panneau « Keep Off Wall » constitue un clin d’œil humoristique à la célèbre formule de Magritte « Ceci n’est pas une pipe », établissant un pont ludique entre l’image et son spectateur, tout en marquant une distinction entre la réalité et sa représentation. Il offre ainsi plusieurs niveaux de lecture : un avertissement adressé au personnel pour ne pas s’appuyer sur le mur, et peut-être même, de manière ironique, une instruction implicite pour ne pas accrocher le tableau lui-même au mur.

 

À l’instar des plus importants peintures de Monory, N.Y. no. 1 est à la fois poétique et narrative, exprimant un silence presque palpable. La fissure suggère une vulnérabilité, tout en introduisant une notion de mouvement et de passage du temps - une ouverture vers un avenir incertain mais imaginable, évoquant la tension atmosphérique d’un thriller ou d’un film noir.