Dubuffet, Jean

Important dossier autour de l’exposition "Jean Dubuffet : tableaux d’assemblages" à la galerie Rive Droite, 1957. Maquette du catalogue avec lavis d'encre, lettres autographes au galeriste Jean Larcade, listes d’œuvres, etc. 1957.

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June 19, 01:34 PM GMT

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3,000 - 4,000 EUR

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Description

Dubuffet, Jean

Important dossier autour de l’exposition "Jean Dubuffet : tableaux d’assemblages" à la Galerie Rive Droite.

Maquette du catalogue, lettres autographes au galeriste Jean Larcade, listes d’œuvres, etc.

1957.


Comprenant notamment une maquette du catalogue réalisée par Dubuffet, avec 2 lavis d'encre originaux.


Ces documents sont montés sur onglets dans deux volumes :


[1]. Importante correspondance à Jean Larcade, de la galerie Rive Droite.

11 novembre 1956-9 juillet 1964.

Total de 19 lettres (6 autographes signées, 13 tapuscrites signées), 20 pages écrites.

Montées sur onglet dans un volume in-4 (267 x 218 mm). Veau noir frotté imprimé d'un motif lézard, étiquette de titre sur le premier plat, gardes et doublure de daim gris, chemise et étui (C. et J.-P. Miguet).


L'échange commence en novembre 1956 quand, impressionné par l'incendie qui a ravagé l'"admirable parc" de Jean Larcade, il reprend contact pour évoquer le projet de l'exposition "Tableaux d'Assemblages", qu'il voudrait faire chez lui, malgré les pressions d'un galeriste "pour qu'aucune autre galerie que la sienne n'ait de mes tableaux". Il a fait dernièrement fait "bon nombre de nouveaux de ces 'Tableaux d'assemblables'" et en a d'autres en chantier. "Naturellement, je suis entraîné à en varier les techniques et les humeurs et obtenir des effets nouveaux et différents et cela ferait l'exposition moins monotone, sans doute, plus diversifiée, et, de ce côté, ç'aurait donc été une bonne chose d'en reculer la date". Ils tombent ensuite d'accord pour les dates d'avril à mai, évoque la sélection des œuvres, les dates de paiement et et aimerait montrer les tableaux qui sont arrivés à Paris. Après le début de l'exposition, Dubuffet est retourné à Vence et demande des nouvelles de l'exposition, du nombre de visiteurs, des acheteurs. Il regrette qu'il n'y ait pas beaucoup de ventes : "Je le déplore surtout pour ce que j'aurais bien désiré que cette exposition soit pour vous d'un bon profit" (16 mai 1957). Si, quelques jours après, il écrit : "J'applaudis à la vente du 'Jardin de Casse Repique' à un américain", il constate tout de même : "J'ai l'impression que notre exposition a gravement souffert de la parcimonie avec laquelle a été faite la publicité dans les journaux" (21 mai 1957). Le 2 juin, il dit avoir traîné à envoyer un tableau que Larcade a voulu acheter : "à vrai dire, ce tableau ne me donne pas satisfaction. Quand vous l'avez vu à Vence, il était seulement épinglé sur une planche avec des punaises ; une fois le collage effectué et la toile tendue sur un chassis l'effet change, et on est quelque fois déçu. Je crois qu'il faut mettre ce tableau au nombre des essais infructueux plutôt que le mettre en circulation. [...] Il arrive que des tableaux me déplaisent alors que si je les mets de côté et les revois plus tard, j'ai une tout autre impression (et le contraire arrive aussi." En échange, il ne peut donner à la place un nouveau tableau, car "mes accords avec Matisse et Ulmann ne me permettent pas de les céder à qui que ce soit avant qu'ils les aient vus" (6 juin). Faisant le bilan de l'exposition, il regrette à nouveau le peu de publicités qu'a faites le galeriste et qu'ils ne se soient pas davantage concerté : "Je suis persuadé qu'une exposition, et on veut lui donner du retentissement, doit nécessairement être secondée d'une action personnelle auprès des journalistes et de toutes personnes influentes." (17 juin). Il a aussi eu un contact avec le directeur du musée de Leverkusen, à propos de l'exposition qu'il fera l'an prochain (21 juin). Plus tard, le 6 décembre : "Comment pouvez-vous imaginer, mon cher Jean Larcade, que je puisse tout à coup rompre les habitudes contractées depuis de longues années avec mes marchands (depuis plus de douze ans avec Pierre Matisse notamment) pour vous vendre tous mes tableaux ? Cela ne se peut pas." Il rappelle ses engagements avec Matisse, Farchetti ou Cordier, et redit qu'il ne peut céder aucun tableau avant qu'ils ne les aient vus. "Mon problème n'est plus du tout maintenant de vendre mes tableaux, mais de parvenir à en conserver quelques-uns pour moi-même sans trop mécontenter personne. De mes tableaux anciens il ne me reste qu'extrêmement peu et je ne m'en dessaisirais pas pour un boulet de canon".

3 lettres sont postérieures à 1957. Dans l'une, il répond aussi à une demande de don de la part de l'État que lui a transmis Larcade : "Pas le moindrement question que je donne un tableau ni quoi que ce soit ni cinq minutes de mon temps pour l'affaire en question, je conseille à ces charitables ministres de demander plutôt un crédit au Parlement, et puis s'ils l'obtiennent de secourir des besoins plus urgents que ceux des étudiants rapatriés d'Egypte, je peux leur signaler des cas" (28 mai, sans date précise). Dans la dernière lettre, en juillet 1964, il se dit bien content d'apprendre que Larcade va reprendre son activité de galeriste : "j'ai conservé un bon souvenir de vous et j'applaudis à votre retour dans la troupe des marchands de Paris - qui a d'ailleurs grand besoin d'être régénérée et revivifiée par des types chics comme vous."

In fine, photographie de Dubuffet avec Georges Limbour en 1942-1943 (retirage) et un exemplaire de l'exposition "Jean Dubuffet : tableaux d’assemblages". Avec un billet autographe de Dufuffet donnant instruction de faire livrer deux œuvres à Jacomet, probablement pour reproduction (daté 20/3/57).


[2]. Maquette et documents relatifs à l'exposition et au catalogue.

Un volume in-4 (270 x 232 mm). Box noir avec étiquette de titre gris sur le premier plat, dos lisse, doublure et gardes de daim gris (Alix). Monté sur onglets.

8 pages manuscrites. Tableaux à faire encadrer, listes d’invités. Maquette du catalogue, catalogue, reçu et liste des tableaux exposés ;

  • Liste de 20 œuvres "A faire encadrer". Manuscrit autographe. Une page in-8.
  • Devis et comptes financiers pour l'impression du catalogue. 4 pages manuscrites, sur 3 feuillets in-8. Daté 1er/3/57. Avec prix d'impression par Jacomet pour les 3 planches en noir, le tirage à 1000 exemplaires, le tirage à 200 exemplaires, etc.
  • "Liste de personnes à aviser de l'exposition". Manuscrit autographe. 4 pages in-4. Environ 85 personnalités sont listées, galeristes (Pierre Matisse, Aimé Maeght, Alphonse Chave, etc.), écrivains (Ponge, Limbour, Paulhan), artistes (Kopač, Dereux, Fautrier), critiques, collectionneurs et autres.
  • Maquette du catalogue réalisée par Dubuffet (15 pages in-4 : page de titre au pinceau à l'encre de Chine ; placement général des textes (texte de Limbour, liste des œuvres), 2 lavis d'encre de Chine pour pour symboliser le placement des illustrations (l'un est légendé : "Reproduction photographique en noir du tableau entier (dont figure en frontispice un morceau en couleurs) (Jardin de Blèche Grignotte)" ; l'autre : "Reproduction photographique en noir d'un tableau d'assemblage").
  • Exemplaire du catalogue "Tableaux d'assemblages", galerie Rive Droite, 30 avril-23 mai 1957. Illustré.
  • Liste de 4 œuvres présentées à l'exposition et appartenant au galeriste Jean Larcade, à vendre "sous forme de consignation" durant l'exposition, avec leur prix, avec aussi une appartenant à Dubuffet. Manuscrit autographe, 2 pages in-4, chacune datée 28/4/57. Avec un reçu manuscrit.
  • Copie carbone de lettres aux imprimeurs (Jacomet et Barnier à propos du catalogue), devis d'impression, instructions pour l'encadrement, liste de livraison, listes de prix, etc. Ensemble d’environ 19 feuillets, en feuilles, glissés à la fin du volume.
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